Cetteannée, Berck contribue à hauteur de 410,54 € par élève scolarisé dans les deux écoles primaires privées, Notre-Dame et Saint-Joseph. En 2023, la ville versera 600 € pour un enfant Publié le lundi 11 février 2019 à 06h01 Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale, le 6 février à l'Assemblée Alors que le projet de loi intitulé "École de la confiance" arrive ce lundi devant l'Assemblée nationale notamment pour rendre l'école obligatoire dès 3 ans, certains alertent sur une conséquence liée à la loi Debré de 1959, qui obligera les municipalités à financer les écoles maternelles privées de leur territoire. Le texte est dense 25 articles sur des sujets très divers, comme la formation avec la création des "instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation" qui vont remplacer les "écoles supérieures du professorat et de l’éducation", mises en place par le précédent gouvernement, l'expérimentation ou l'évaluation. Au départ, il s'agissait pourtant simplement d'inscrire dans la loi l'obligation d'instruction pour les enfants à partir de 3 ans. C'est l'article 2 du projet qui modifie ainsi le Code de l'éducation "L’instruction est obligatoire pour chaque enfant, de tout sexe, français ou étranger, dès l’âge de trois ans et jusqu’à l’âge de seize ans." Cette mesure aura une conséquence moins visible dans le texte mais très concrète pour les communes de France elles vont devoir financer les écoles maternelles privées sous contrat. En effet, la loi Debré de 1959 oblige les municipalités à financer à parité les écoles publiques et privées de leur territoire. Jusqu'ici, elles n'avaient à le faire que pour les écoles élémentaires privées sous contrat, à partir du CP. Désormais, elles devront aussi apporter une contribution financière aux maternelles privées. "On déstructure complètement le système éducatif"Au total, 150 millions d'euros supplémentaires devront être versés par les communes aux écoles privées sous contrat. Un coût élevé en raison de la présence des ATSEM, ces agents municipaux qui s'occupent des enfants dans les classes, aux côtés des enseignants. Pour Damien Berthilier, adjoint au maire de Villeurbanne en charge de l’Éducation, c'est un coût qui pèsera dans le budget des communes, et qui risque d'avoir des répercussions sur les écoles publiques "Pour une bonne mesure, qui est de bien scolariser les enfants de trois ans, on déstructure complètement le système éducatif. Demain, pour davantage financer l'école privée, on va demander aux communes de faire des économies sur leurs écoles publiques." "On va affaiblir les écoles publiques communales au profit des écoles privées, qui n'accueilleront pas plus d'élèves pour autant ! C'est une aberration, les conséquences seront vraiment dramatiques pour les écoles publiques demain Pour de nombreuses associations, cette mesure est un cadeau fait à l'enseignement privé. Selon Eddy Khaldi, président de la fédération nationale des Délégués départementaux de l'Éducation nationale, ce projet de loi est dangereux car l'État finance sa propre concurrence "On va attirer une clientèle dès le plus jeune âge__, voire dès deux ans", explique-t-il. "C'est un fonctionnement à guichet ouvert, une concurrence avec le service public. Les établissements privés veulent attirer une clientèle pour suivre le cursus après l'école maternelle la primaire, le collège, le lycée..." Ces associations comptent bien avertir rapidement les parlementaires de ces conséquences inattendues sur les finances locales. Un inconvénient pour quels avantages ?Les opposants au texte évoquent aussi le fait que rendre l'école obligatoire dès 3 ans ne concerne finalement que peu de petits Français, la quasi-totalité des enfants de cet âge étant déjà scolarisés 97 % pour les enfants de 3 ans, presque 100 % pour les 4/5 ans. Aujourd'hui, seuls 26 000 enfants de 3 ans sur près de 800 000 ne fréquentent pas la maternelle. Mais en réalité, ce taux de scolarisation varie selon les territoires. Il descend à 93 % à Paris, 87 % en Corse et moins de 70 % dans certains départements d'outre-mer. Et même lorsque l'enfant est inscrit à l'école, il n'est pas forcément assidu. Les parents prennent souvent des libertés pour partir en congés hors vacances scolaires, ou s'absenter plusieurs semaines à l'étranger. Or toutes les études ont montré l'importance de la maternelle dans l'acquisition du langage et des bases pour l'apprentissage plus tard de la lecture. C'est particulièrement vrai en éducation prioritaire, en outre-mer et dans les milieux défavorisés. Un élève qui fréquente l'école maternelle en pointillé risque de prendre du retard dans sa scolarité 80 % des décrocheurs ceux qui quittent le système scolaire sans diplôme à 16 ans étaient déjà en difficulté en CP. Rendre l'instruction obligatoire à 3 ans est donc une façon de protéger les élèves les plus fragiles. Financementdes écoles privées par les communes Question soumise le 2 août 2007 M. Charles Gautier attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la mise en oeuvre de la circulaire du 2 décembre 2005 relative au financement des dépenses de fonctionnement des écoles privées sous contrat par les communes. Posté par PRISME le 16 Juin 2010 In La Gazette des communes, le 15 Juin 2010 Accéder au site source de notre article. Par un arrêt du 2 juin 2010, le Conseil d’Etat affirme que la circulaire fixant les modalités de financement des écoles privées par les communes de résidence de leurs élèves est légale. L’annexe de la circulaire, relative aux dépenses obligatoires et facultatives à prendre en compte pour la contribution communale et intercommunale l’est par conséquent aussi ; le juge ajoutant même que cette liste n’est pas exhaustive.

Pourles écoles publiques, cette question est traitée par l'article L. 212-8 du code de l'éducation. En vertu de l'article L. 442-9 du code de l'éducation, le principe de la répartition des dépenses de fonctionnement par accord entre commune d'accueil et commune de résidence était déjà applicable au financement des écoles privées

>> À lire aussi. Sarlat les écoles dans les starting-blocks » pour la rentréeQuand le maire Jean-Jacques de Peretti n’a pas trop envie de discuter, il rétorque que c’est l’ancien édile communiste Louis Delmon qui l’a instaurée, que cette dotation est maintenant obligatoire de par la loi, que c’est une aide pour les enfants et non pas pour l’école et que chaque enfant doit être soutenu, qu’il soit scolarisé dans le privé ou le mandature, nouveaux interlocuteurs. Mardi 29 septembre, lors de la réunion du Conseil municipal au centre culturel, devant une vingtaine de spectateurs !, c’est Luis Ferreyra qui s’est collé au dossier, avec d’autres arguments que par le passé. L’élu d’opposition Les Insoumis, issu de la liste citoyenne Ma commune-Ma planète, n’a pas attaqué sur une base idéologique en opposant privé et public, lui-même étant enseignant et ayant exercé au collège Saint-Joseph. Avec un étendard de laïcité, il s’est demandé si la dotation n’était pas trop élevée, pointant le fait qu’il n’y ait pas de détails chiffrés dans la délibération.>> À lire aussi. Dordogne l’élu d’opposition, attaqué pour diffamation à Sarlat, est resté de marbreComparaison avec d'autres villesAvec ironie, l’élu a souligné l’avant-gardisme et la générosité du maire dans le financement des écoles privées. En effet, vous n’avez pas attendu que le président Macron oblige les communes à financer les écoles privées maternelles en rendant l’enseignement obligatoire dès 3 ans. Vous avez toujours financé la maternelle Sainte-Croix, même quand cela était facultatif pour une commune, jusqu’à 2019. Dans ce sens, vous êtes un protomacroniste, un macroniste avant l’heure. Ce qui nous éclaire, par ailleurs, sur votre propre évolution politique. » Vous êtes un protomacroniste, un macroniste avant l’heure. Ce qui nous éclaire, par ailleurs, sur votre propre évolution politique »Plus pragmatique, Ferreyra s’interroge sur le montant de la subvention qu’il juge trop élevé, au-delà de la part obligatoire. Il en veut pour preuve la Ville d’Apt Vaucluse, de même dimension que Sarlat, qui verserait 355 euros pour chaque élève d’élémentaire et 505 euros pour les maternelles, soit quatre fois moins qu’à Sarlat. Ferreyra est allé plus loin, en disant qu’à Paris, la moyenne ne serait que de 827 euros par petit, et qu’au niveau national elle serait de 1 200 la déviationLe premier magistrat a expliqué que l’école Sainte-Croix comptait 44 élèves, 16 en maternelle et 28 en élémentaire. Selon un principe d’égalité avec les écoles publiques de la ville, pour lesquelles le coût » d’un élève a été évalué à 2 045 euros en maternelle et 1 163 euros en élémentaire, les mêmes sommes sont allouées par élève à Sainte-Croix. Si vous voulez baisser, c’est possible, est revenu Ferreyra, et déployer cet argent autrement. » Pour le maire Nous ne subventionnons pas uniquement l’école, nous subventionnons les enfants qui vont à l’école, surtout. » Ferreyra, en invoquant des valeurs de laïcité et de priorité à l’intérêt général », un manque de transparence » de la délibération, a motivé son vote contre » et invité les membres de la majorité de sensibilité de gauche » à faire de même. Il n’a pas été suivi.

Financementdes écoles privées par les communes Question soumise le 2 novembre 2006 M. Robert Tropeano attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur la circulaire du 2 décembre 2005 relative à l'application de l'article 89 de la loi n°2004-809 du 13 août 2004.

Fondation iFRAP Vous venez de publier les résultats d'une enquête assez inédite sur les moyens et le financement des écoles primaires. Quels sont vos constats ? L'argent de l'école En quête d'égalité Snuipp Notre enquête révèle de fortes inégalités dans les crédits scolaires alloués aux écoles. D'une école à l'autre, les écarts sont de un à dix ! C'est ainsi que le montant des commandes passées par les enseignants pour mettre en œuvre leurs enseignements renouvellement des manuels scolaires, fournitures,… peuvent varier de 13 euros à 130 euros par élève et par an. Quant aux sorties scolaires, leur financement tourne souvent au casse-tête pour les écoles. Certaines bénéficient d'une mise à disposition gratuite, d'autres de financements supplémentaires, alors que d'autres encore n'ont rien. En ce qui concerne l'équipement informatique, là encore les inégalités sont criantes. Le taux d'équipement qui est en moyenne très bas en comparaison avec nos voisins européens 8 ordinateurs pour 100 élèves est également très variable d'une école à l'autre. A l'heure où tous les élèves doivent maîtriser leur Brevet informatique B2i à la fin du CM2, cette situation va pénaliser les élèves scolarisés dans des écoles peu et mal dotées. Au final, avec cette enquête, nous tirons la sonnette d'alarme. Nous craignons que ces disparités ne deviennent un facteur croissant d'inégalités mais aussi un point de rupture dans le principe de gratuité devant l'école. Fondation iFRAP Comment expliquez-vous ces différences ? Snuipp Il n'y a jamais eu égalité totale entre les écoles et cela tient aux liens historiques entre l'école et la commune. Mais aujourd'hui, alors que les besoins se multiplient, ces inégalités s'accroissent. On peut lier cette montée en charge des inégalités à la fois aux moyens financiers dont disposent les communes et à leur volonté en matière éducative, aux choix qu'elles opèrent, la ligne de partage ne se situant pas seulement entre communes riches ou pauvres, ni entre rural et urbain. La loi fixe la responsabilité des communes pour certaines dépenses comme la construction et l'entretien des écoles, leur équipement mobilier, chauffage, éclairage et une partie des fournitures pédagogiques. D'autres obligations restent très imprécises, d'autant qu'il a été assigné sans cesse de nouvelles missions à l'école sans prendre la mesure des investissements nécessaires ni définir les responsabilités des uns et des autres. Photocopies, maintenance et équipement informatique, manuels scolaires, abonnement internet, logiciels éducatifs, classes découverte… sont autant d'exemples de domaines reposant sur les capacités de financement des communes. Certaines ont du mal à assumer. D'autres n'y voient pas une priorité. Fondation iFRAP Que faudrait-il faire pour corriger les inégalités de financement entre écoles pour le fonctionnement, l'investissement ? Snuipp Les communes se retrouvent trop souvent à assumer des coûts humains et financiers de mesures décidées par l'État. Ainsi par exemple, la lecture intégrale d'ouvrages de classiques de l'enfance et de la littérature jeunesse dès le CE2, qui va dans un sens positif pour doter les élèves de solides bases culturelles, nécessite de disposer de multiples exemplaires pour mener un travail sérieux. De même les écoles ont besoin de documents spécifiques pour enseigner l'histoire des arts récemment introduite dans les programmes, d'ordinateurs pour valider le B2i, de bus pour aller à la piscine… Le ministère ne peut plus faire l'impasse sur ces nouveaux besoins et sur la manière dont l'école doit les prendre en charge. Il est temps de poser publiquement le débat, de sortir des systèmes permanents de débrouille ». Parmi nos propositions, nous suggérons l'élaboration d'une charte d'équipement minimal pour définir un cartable de base indispensable à chaque élève. Celui-ci serait en partie financé par la création d'un fonds de péréquation pour venir en aide aux communes déshéritées. Une mutualisation des moyens par l'intercommunalité est déjà parfois opérationnelle, quelle place prend l'État dans la mise en œuvre de dispositifs garantissant plus d'égalité dans l'accès aux savoirs ? Fondation iFRAP Les communes ou les établissements eux-mêmes devraient-ils avoir la maîtrise de leur budget total rémunération des personnels enseignants inclus, afin de clarifier le financement des écoles ? Snuipp La maîtrise du budget total ne garantit en rien contre la disparité de moyens. Celle-ci pourrait même s'aggraver en s'étendant aux rémunérations des personnels enseignants ! Pour les écoles, ce que dit l'enquête, c'est que pour la quasi totalité 96,16% il faut définir un cadre recensant l'intégralité des moyens nécessaires au bon fonctionnement des écoles. 97,25% estiment qu'une remise à plat des responsabilités et de la répartition des charges en matière éducative entre État et communes est indispensable. Il s'agit de dire enfin qui fait quoi, qui paye quoi. C'est d'autant plus crucial que l'État, à la fois multiplie ses demandes et se désengage aujourd'hui de certaines de ses obligations. Les crédits pédagogiques Éducation nationale, destinés à financer la mise en œuvre des projets d'école ont été divisés par 13 depuis 2007. Fondation iFRAP Pensez-vous qu'il existe ces mêmes disparités de financement pour les écoles privées sous contrat ? Snuipp Notons d'abord que les disparités de financement entre public-privé ne sont pas en faveur du secteur public, on l'a encore vu récemment avec les suppressions de postes qui touchaient plus fortement le secteur public. Mais les écoles privées, soumises aux mêmes programmes, pourraient sans doute également trouver un intérêt à la mise à plat de l'équipement minimal dont devrait disposer toute école, par un cahier des charges national qui permettrait aussi de rationaliser les demandes des équipes et de concevoir des outils d'évaluation des dépenses. Puisque vous êtes là… Dédiée à la recherche sur les politiques publiques, la Fondation iFRAP est financée par la générosité privée déductible des impôts. C’est ce financement privé qui la rend libre de parole, libre de ses axes de recherches et libre de ses propositions de avancer la France utilisez votre IFI, votre IR ou votre IS pour soutenir la Fondation iFRAP ! Je fais un don pour soutenir la Fondation IFRAP

M Charles Gautier attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur la mise en oeuvre de la circulaire du 2 décembre 2005 relative au financement des dépenses de Outil dtou1862 Cet extrait du Bulletin juridique des collectivités locales n° 8-9 reproduit l’arrêt rendu par la Cour administrative d’appel de Lyon du 30 décembre 2008 à propos des contentieux opposant la ville de Clermont-Ferrand à six OGEC ainsi que les conclusions du rapporteur public, faisant état de la jurisprudence antérieure. Type Modèle de document Taille 86 KB La lecture complète de cette fiche et le téléchargement du pdf sont réservés aux abonnés Se connecter Vous êtes abonné à cette offre ?Connectez-vous ! Faire un essai gratuit Pas encore abonné ?Cette fiche est incluse dans l'offre L'action éducative en pratique Ludans Présent: "La majorité UMP de la commission des Lois de l’Assemblée nationale a décidé mercredi de ne pas discuter des articles d’une proposition de lois PS sur le financement des écoles privées, ce qui équivaut à un rejet du texte.Cette proposition de loi socialiste vise à abroger une récente législation qui oblige les communes à payer les frais de

Le financement des écoles privées va désormais devoir se passer des contributions de certaines communes. Adoptée par le Parlement fin septembre, la nouvelle loi a été promulguée ce jeudi par sa parution au Journal texte prévoit qu'une commune n'est plus obligée de payer la scolarité de ses résidents scolarisés dans l'école privée d'une autre commune. Quatre exceptions cependant si les capacités d'accueil de la commune sont insuffisantes, pour des raisons médicales, lorsqu'un frère ou une soeur de l'enfant est déjà scolarisé hors de la commune ou bien en cas d'obligations professionnelles». Ce dernier cas concerne les parents qui résident dans une commune qui n'assure pas directement ou indirectement la restauration et la garde des enfants».300 000 enfants concernésQuelque enfants sont actuellement scolarisés dans des écoles privées qui ne sont pas situées sur le territoire de leur commune. Jusqu'ici, et en vertu d'un amendement de Michel Charasse, les maires des communes où résident ces élèves étaient tenus de financer leur scolarité. Mais beaucoup de municipalités rechignaient à s'acquitter de cette obligation. Parfois, même si l'enseignement catholique dissuadait ses écoles d'agir en justice, elles étaient assignées devant le tribunal administratif, où elles étaient condamnées à nouvelle loi, dont l'initiative revient au sénateur UMP Jean-Claude Carle, a pour but d'apaiser la querelle scolaire. Des parlementaires de l'opposition la dénoncent cependant.

Leprincipe de la contribution des communes pour les élèves scolarisés à l'extérieur de leur commune de résidence s'appliquait aux écoles privées comme aux écoles publiques. Toutefois, ce principe n'était assorti d'aucun dispositif permettant de résoudre les conflits éventuels surgissant entre les communes. Il ne crée pas en lui-même d'obligations. Désormais, en

L'Assemblée nationale a donné son accord mercredi. Si le Sénat l'accepte aussi, l'âge de scolarisation obligatoire passera de 6 à 3 ans dès la rentrée 2019. Franceinfo vous explique ce qu'il faut savoir à propos de cette mesure. Tous à l'école dès 3 ans ! C'est la mesure-phare de la loi Blanquer portée par le ministre de l'Education nationale l'instruction des enfants doit devenir obligatoire à partir de 3 ans, au lieu de 6 ans actuellement. Adoptée par les députés à 95 voix contre 11 mercredi 13 février en première lecture, cette mesure doit entrer en vigueur en septembre 2019 après un vote au Sénat. Concrètement, que changerait cette mesure pour les enfants et leurs parents ? Et pour les finances publiques ? Franceinfo répond à vos questions. 1Pourquoi rendre obligatoire l'école dès 3 ans ? Cette mesure s'inscrit, pour Jean-Michel Blanquer, dans le cadre de "l'effort en faveur du premier degré" qui permet "d'agir dès les premières années de la scolarité pour favoriser la maîtrise des savoirs fondamentaux". Le ministre de l'Education nationale veut ainsi "lutter contre la première des inégalités, qui est celle de la langue", estimant qu'il s'agit surtout d'une "mesure sociétale", certaines familles pouvant "considérer qu'il n'est pas bon" de scolariser les filles à l'âge de 3 ans, contrairement aux garçons. Par ailleurs, Jean-Michel Blanquer évoque des inégalités géographiques. Selon les statistiques officielles, plus de 880 000 élèves de 3 ans et moins étaient scolarisés en maternelle en 2017, soit 97% des enfants de cette classe d'âge. Mais les chiffres varient énormément selon les zones dans les départements d'outre-mer, le taux de scolarisation des enfants de 3 ans n'est que de 70%. En Corse, 87% d'entre eux sont scolarisés, contre 93% à Paris. 2Qu'est-ce que cela pourrait changer pour les parents ? Cette mesure ne change pas grand-chose pour les parents, dont la majorité scolarise déjà leurs enfants dès la petite section de maternelle. Mais si l'instruction devient obligatoire dès 3 ans, cela implique surtout de se soumettre à des règles d'assiduité, alors que l'absentéisme ou la présence de l'enfant à temps partiel étaient acceptés dans certains établissements avant le CP. Désormais, toute absence devra être impérativement justifiée lorsqu'elle dépasse une journée, par exemple sur présentation d'un certificat médical. Par ailleurs, les parents seront soumis, dès l'entrée en maternelle de leur enfant, au Code de l'éducation, qui prévoit des sanctions en cas d'absentéisme. 3Seront-ils obligés d'inscrire leur enfant dans une école maternelle ? Cette mesure n'entraîne pas une "obligation de scolarisation" mais une "obligation d'instruction", rappelle le rapport de la commission des Affaires culturelles et de l'Education de l'Assemblée nationale. Ainsi, l'instruction peut être "dispensée dans la famille", à domicile. Mais les parents qui opteront pour cette solution feront l'objet de contrôles renforcés, prévoit le projet de loi. Aujourd'hui, les parents qui ne respectent pas le suivi de scolarisation de leur progéniture encourent une amende de 1 500 euros. 4Quel serait l'effet de cette mesure pour les finances publiques ? Avec l'arrivée de 20 000 nouveaux élèves en septembre 2019, la question se pose. Le coût moyen par élève de maternelle et par an est de 6 350 euros, contre 6 090 euros pour les élèves du primaire. Mais l'Education nationale évoque un contexte démographique favorable, en raison de la baisse de la natalité. Les effectifs en maternelle étaient en effet en baisse de 8 600 élèves en 2017 par rapport à 2016, et de 25 900 élèves en 2018 par rapport à 2017. Cependant, les communes s'inquiètent du surcoût lié au financement des écoles maternelles privées. Actuellement, celles-ci ne bénéficient pas des subventions allouées par les communes, qui participent au financement des écoles privées seulement à partir du primaire. Mais avec l'âge de scolarisation obligatoire fixé à 3 ans, les communes devront aussi financer les maternelles des écoles privées. Selon les calculs du Comité national d'action laïque, le coût atteindrait 150 millions d'euros. Au ministère, on l'estime plutôt à 100 millions d'euros. Jusqu'ici, pour les enfants de moins de 6 ans, le privé – qui accueille environ 300 000 enfants en maternelle – entretenait ses locaux et achetait les fournitures avec ses propres moyens. Certains en appellent donc à un réexamen de la loi Debré de 1959 qui régit le contrat d'association entre l'Etat et les écoles privées et qui prévoit que les communes participent au même niveau aux frais de scolarité pour les enfants, qu'ils soient dans le public ou le privé. 5Et pour les enfants qui auront 3 ans dans l'année ? Les enfants devront être scolarisés dès le mois de septembre de l'année de leurs 3 ans. En revanche, précise le ministère de l'Education nationale, si l'enfant est né en fin d'année et n'a que 2 ans au moment de la rentrée scolaire de septembre, il pourra faire son entrée à l'école au second trimestre – il arrive souvent que de nouveaux enfants soient accueillis en maternelle après les vacances de Noël et du Nouvel An. 6Qu'est-ce que ça change pour les enfants en situation de handicap ? L'avancement de l'âge légal de l'instruction obligatoire pourrait faciliter l'accueil des enfants en situation de handicap qui ne sont parfois scolarisés qu'à partir de 6 ans à l'heure actuelle. "Les parents pourront désormais porter plainte ou dire qu'il faut appliquer la loi" en l'absence d'aménagements, estime Rodrigo Arenas, président de la FCPE Fédération des conseils de parents d'élèves, classée à gauche, interrogé par franceinfo. "Cette mesure est un outil supplémentaire", mais elle pourrait se heurter à "la réalité du terrain" qui "ne permet pas forcément l'application de la loi", c'est-à-dire la mise en place de solutions répondant aux besoins spécifiques de ces enfants.

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