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Laprofondeur d’enfouissement est dĂ©terminĂ©e par leur besoin d’isolation au gel. Ainsi, dans les rĂ©gions au climat doux les regards seront enterrĂ©s Ă  une profondeur entre 400 et 500 mm contre 1000 Ă  1200 mm dans les climats grands froids. Les regards compteurs d’eau potable peuvent ĂȘtre Ă©quipĂ©s de plusieurs Ă©lĂ©ments qui sont :
Bonjour Ă  toutes et tous, Je crĂ©e cette nouvelle discussion afin de ne pas venir polluer celle de Cycoze qui s'interroge sur le coffrage avec des blocs bĂ©ton. Appel notamment aux professionnels de la construction J'aimerais avoir des Ă©claircissements/confirmations sur la profondeur "hors gel" dont on tient compte en Belgique pour une habitation/un immeuble 80 un garage/atelier ? un muret 1er cas muret de 1 mĂštre de haut et 19 d'Ă©paisseur 40? un muret 2e cas mur de 2 mĂštres de haut et 29 d'Ă©paisseur une dalle pour un abri de jardin, un abri bois,... Cette question suite Ă  une rĂ©ponse apportĂ©e Ă  la discussion de Cycoze, dans laquelle on mentionne que pour un atelier, il n'est pas nĂ©cessaire de descendre Ă  -80. C'est ce point qui m'a surpris. Au final, soit on se rĂ©fĂšre Ă  ce qui est gĂ©nĂ©ralement mis en oeuvre voir les rĂ©ponses que vous allez donner Ă  ce post, soit il n' existe pas de rĂšgle. D'avance merci pour les rĂ©actions, je suis certain que ca en intĂ©ressera plus d'une. Bonne journĂ©e L. Le "hors gel" est le mĂȘme pour les types de bĂątiment. Y'en a juste pour lesquels on est moins regardant atelier ou garage. Les 80 cm, ce sont une moyenne reconnue en Belgique. Si on voulait ĂȘtre exact, ce serait presque du cas par cas en fonction des rĂ©gions oĂč on construit, de l'exposition, ... intĂšgre et Le Leu aiment ça. Bonsoir Lespagnol, La profondeur hors gel, est dĂ©terminĂ©e en fonction de la rĂ©gion. En moyenne Belgique on considĂšre que la profondeur hors gel serait de 60 Ă  80 cm. Au plus on se dirige vers la haute Belgique, la profondeur hors gel pourrait descendre de 80 jusqu'Ă  m. A l'inverse, si on va vers la cĂŽte, la profondeur hors gel serait Ă  40 jusqu'Ă  60 cm sous le niveau naturel du terrain mais dans cette rĂ©gion on rencontre d'autres contraintes comme la prĂ©sence de l'eau salĂ©e La mise hors gel, des fondations collabore principalement Ă  la bonne stabilitĂ© du bĂątiment afin d'Ă©viter les dĂ©sagrĂ©ments de fissures. Pour une dalle de sol d'un abris de jardin en bois, se risque est rĂ©duit. Et certains ne considĂšre pas nĂ©cessaire de descendre plus bas que l'Ă©paisseur de la dalle. DerniĂšre Ă©dition 20 Octobre 2017 intĂšgre et bendays aiment ça. Pour un atelier construit en "dur" blocs bĂ©ton j'ai donc dĂ©cidĂ© de bien descendre Ă  -80 ! Ce n'est pas parce que c'est un atelier et pas une cuisine que je prendrai le risque de le voir bouger Similar Threads - Profondeur gel selon Dalle terrasse hors gel obligatoire ? Delphi_jb, +2 Delphi_jb, 31 AoĂ»t 2021 Trouver la profondeur des fondations koreon, +7 Ledeutsch, 27 Avril 2019 profondeur tuyaux egouttage... Alexxx, +28 Alexxx, 22 Novembre 2016 Profondeur drainage. joca, +10 joca, 11 Juillet 2013 diminuer profondeur poutre apparente snezana, +3 asobi-jin, 2 DĂ©cembre 2012 asobi-jin 9 DĂ©cembre 2012 SoutĂšnement en gabions...profondeur? kantonin, +6 h2ocreation, 26 Juillet 2011 h2ocreation 20 Octobre 2011
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PlanterĂ  la houe, Ă  une profondeur de20-30 cm. Poser les bulbes tĂȘte en l’air et bien Ă  plat dans le fond de la tranchĂ©e , distants de 15-20 cm sur le rang et de 25 -30 cm entre les lignes. PrĂ©voir une allĂ©e tous les 4 rangs pour facilitĂ© l’entretien, le passage et la cueillette. Pour des lignes droites, suivre un cordeau.
prixclub Prix Premium prixclub {{ dont eco-part QuantitĂ© {{ Aucun produit dans votre panier ! Total Membre premium Profitez d'avantages exclusifs sur la livraison Profitez de la livraison Ă  1€* avec Mon Club & Moi Commander par tĂ©lĂ©phone au 0892 01 80 30 Service 0,40€/min+ prix appel L’effet lifting au naturel !lire la suite Mon Club livraison 1€* + ne sont pas facturĂ©s Ă  partir de400€ pour un paiement en 2 fois300€ pour un paiement en 3 fois260€ pour un paiement en 4 foisLa mensualitĂ© ne comprend pas les frais de port, services et Ă©co-part. 0892018030Service 0,40€/min+ prix appel Commander par tĂ©lĂ©phone ACHETER ACHETER Vous venez d'ajouter au panier {{ + ne sont pas facturĂ©s Ă  partir de400€ pour un paiement en 2 fois300€ pour un paiement en 3 fois260€ pour un paiement en 4 foisLa mensualitĂ© ne comprend pas les frais de port, services et Ă©co-part. MORGANNA'S Bellatox - Gel Anti-Ăąge Descriptif DĂ©couvrez MORGANNA'S Bellatox - Gel Anti-Ăąge L’effet liftingau naturel ! Effet lissant immĂ©diatEffet tenseurEffet repulpantCollaboration M6 Boutique XMorganna Vous souhaitez attĂ©nuer vos rides efficacement ? DĂ©couvrez Bellatox la nouvelle arme pour retarder les marques du temps aux ingrĂ©dients d’origine naturelle !Test d’auto-Ă©valuation - Effet liftant mesurĂ© 58% de rides 1h aprĂšs l'applicationTests d’efficacitĂ© rĂ©alisĂ©s sur 30 volontaires, 1h aprĂšs l’application- Effet tenseur constatĂ© 95 % du panel a constatĂ© un effet tenseurTests d’auto-Ă©valuation effectuĂ©s sur 100 personnes pendant 8 joursConseil d’utilisation Pour des rĂ©sultats optimaux utiliser Bellatox deux fois par jour, seul ou sous votre crĂšme hydratante savoir plus PrĂ©sentĂ© sous forme de gel, Bellatox promet un effet liftant Ă  l’aspect naturel. En effet, ce gel composĂ© d’actifs vĂ©gĂ©taux biologiques hautement performants, va lisser la peau dĂšs la premiĂšre sur 4 actifs d'origine naturelle, Bellatox rĂ©duit visiblement les signes de l'Ăąge, tout en assurant une hydratation instantanĂ©e et sur le long-terme 1/ Les protĂ©ines de blĂ© vont envelopper la peau et lisser instantanĂ©ment les rides visibles et les Le spilanthol est un anesthĂ©sique local, extrait de l’Acmella oleracea. Il rĂ©duit les contractions musculaires et dĂ©tend les traits du visage ainsi que les ridules, particuliĂšrement sur le contour de l’Ɠil et la ride du lion. La peau devient visiblement plus L’imperata cylindrica est connue comme l'herbe de sang japonaise. Cette plante pousse dans les rĂ©gions dĂ©sertiques de l'AmĂ©rique du Sud et est capable de survivre mĂȘme sur les sols les plus arides. Cet extrait fournit Ă  la peau une hydratation complĂšte durant 4 L’acide hyaluronique est l'un des facteurs hydratants qui se trouve naturellement dans l’épiderme. Il crĂ©e un lĂ©ger gonflement de la peau, ce qui rĂ©duit l'apparence des rides. Il agit aussi comme un ciment, en maintenant les cellules entre est un gel qui s'applique quotidiennement sur la peau comme une lotion. Il pĂ©nĂštre instantanĂ©ment, en lissant les rides et ridules, doublĂ© d’un effet tenseur. En l'espace d'une heure, il dĂ©ploie son effet plumping» en lissant le grain de peau et en gommant les rides d’expression. Ce soin va vous redonner votre jeunesse sans pour autant figer votre visage. En parallĂšle, il va agir en profondeur et redensifier l’épiderme. N'utilisez pas ce produit dans les cas suivants- allergie connue Ă  l'un des constituants - si votre peau est trĂšs sensible et/ou intolĂ©rante Voir aussi Tous les produits  Soin antirides Tous les produits de la marque  MORGANNA'S CaractĂ©ristiques techniques IngrĂ©dients eau, glycĂ©rine, butylĂšne glycol, vĂ©gĂ©taux hydrolysĂ©s, protĂ©ines, extrait de racine d'imperata cylindrica, extrait d'acmella oleracea, xanthane, carraghĂ©nine, acide benzoĂŻque, phĂ©noxyĂ©thanol, hyaluronate de sodium, sodium hydroxide, carbomer, caprylyl glycol, acrylates / C10-30, alkyl acrylate, crosspolymer, ethylhexyglycĂ©rine, bisulfite de sodium. RĂ©fĂ©rence du produit DRCT DĂ©tails du colis Contenu du colis - 1 gel Bellatox 15ml DĂ©tails du colis Largeur cm Hauteur cm Longueur cm Poids kgRĂ©fĂ©rence du produit DRCT La communautĂ© M6 Boutique rĂ©pond Ă  vos questions Derniers avis sur le MORGANNA'S Bellatox - Gel Anti-Ăąge 4 avis sur ce produit 4,3/5 Charte de rĂ©daction et de modĂ©ration Pour plus d'informations sur les caractĂ©ristiques du contrĂŽle des avis et la possibilitĂ© de contacter l'auteur de l'avis, merci de consulter nos CGU. Aucune contrepartie n'a Ă©tĂ© fournie en Ă©change des avis. Les avis sont publiĂ©s et conservĂ©s pendant une durĂ©e de cinq ans. Les avis ne sont pas modifiables si un client souhaite modifier son avis, il doit contacter Avis VĂ©rifiĂ©s afin de supprimer l'avis existant, et en publier un nouveau. Les motifs de suppression des avis sont disponibles ici. Avis du 20/01/2018 061316 Par Anonymous A - pour une commande du Mercredi 10 janvier 2018 effiace Avis du 04/01/2018 070450 Par Anonymous A - pour une commande du Mardi 26 dĂ©cembre 2017 produit conforme aux attentes Avis du 21/12/2017 142019 Par Anonymous A - pour une commande du Mardi 12 dĂ©cembre 2017 Par contre la tige du poussoir est arrivĂ© cassĂ© !! Avis du {{ dateConvert dateReview }} Par {{ }} {{ }} - pour une commande du {{ dateConvert dateOrder }} Note de {{ }}/5 {{ }} {{ dateConvert dateReview}} Par {{ == "3" ? + ' ' + "le service client"}} {{ Plus d'avis La marque MORGANNA'S Les soins Morganna’s Alchemy ont Ă©tĂ© crĂ©es en 2005 par Maya Hyppolite, chimiste cosmĂ©tique confirmĂ©e avec plus de vingt ans d'expĂ©rience dans la formulation et le dĂ©veloppement de produits. La plupart des formules sont conçues, Ă  base d'extraits puissants de plantes et de fruits qui dĂ©finissent la chimie verte », une mĂ©thode qui permet d’avoir des rĂ©sultats spectaculaires. ... 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Prévisionensembliste du modÚle ECMWF. Evolution de la température à 850 hPa (1500 m d'altitude). En moyenne montagne, la température la plus basse sera atteinte dans la nuit de mercredi à jeudi. Par contre, dans les régions de plaine, c'est la nuit de jeudi à vendredi qui devrait se montrer la plus froide. Source : ECMWF - MétéoSuisse
Une fondation doit toujours ĂȘtre hors gel . En France, cette profondeur se situe entre 60 et 90 cm suivant les rĂ©gions et sur le bon sol. Les risques de gel varient selon les rĂ©gions source Commander vos diagnostiques immobilier - Trouvez vos diagnostics immobiliers - Comparez les prix - Choissisez votre diagnostiqueur - RĂ©gler en ligne - Recevez vos diagnostics sous 48h Prendre rendez-vous Autres questions en rapport Qu'est-ce que la mise hors gel ? Le mode hors gel maintient l'eau Ă  une tempĂ©rature minimale La chaudiĂšre va se contenter de maintenir la tempĂ©rature de l'eau circulant Ă  travers les conduites du chauffage Ă  une tempĂ©rature minimale situĂ©e entre 8 et 12°C. Si le mode hors gel est activĂ©, l'eau qui alimente les sanitaires n'est pas chauffĂ©e source Comment enlever le mode hors gel ? Voir la notice de l'appareil. Si celui-ci est raccordĂ© Ă  un autre fil dans le boitier mural, il est impĂ©ratif de le dĂ©connecter. Une fois ce fil dĂ©connectĂ©, votre produit devrait retrouver un fonctionnement normal source Comment faire une fondation semelle filante ? Effectuez le creusement - La semelle de fondation doit avoir au moins 40 cm de largeur. ... - Sa hauteur est proportionnelle Ă  sa largeur, sans jamais ĂȘtre infĂ©rieure Ă  20 cm. ... - La profondeur totale de la fouille doit assurer la mise hors gel des fondations. ... - Une petite tranchĂ©e peut se creuser Ă  la pelle et Ă  la pioche source Comment mettre un radiateur electrique hors gel ? Si vous vous absentez pendant plusieurs jours et qu'il risque de geler, placez vos radiateurs en mode hors gel sur l'icĂŽne Flocon de neige ». La tempĂ©rature sera maintenue aux alentours de 7 °C. Vos canalisations ne gĂšleront pas et vous Ă©conomiserez de l'Ă©nergie source Lessous-rĂ©gions traitĂ©es dans le rapport sont dĂ©finies par cette carte (cliquez dessus pour une plus haute rĂ©solution). FIGURE 12 : PrĂ©sentation des quatre sous-rĂ©gions du QuĂ©bec et d’une variĂ©tĂ© de caractĂ©ristiques d’intĂ©rĂȘt quant Ă  la sensibilitĂ© au changement climatique. SOUS-RÉGION NORD. Le Nunavik se distingue des autres rĂ©gions du QuĂ©bec par sa Voici comment, je vais pratiquer Isolation des lignes enterrĂ©es pour du tuyau cuivre de 18 mm Pour rĂ©duire les pertes de chaleur au maximum, les lignes de transfert doivent ĂȘtre bien isolĂ©es avec un produit rĂ©sistant aux hautes tempĂ©ratures et hydrophobe. Les canalisations seront posĂ©es sous la ligne de gel. Le tuyau cuivre 18mm sera isolĂ© avec un isolant de type armaflex 25mm. Ce qui donnera un diamĂštre extĂ©rieur de 68 mm. Pour l’hermĂ©tique, je vais prendre du tuyau d’égouttage de 110 mm extĂ©rieur, soit 104 mm intĂ©rieur. L’armaflex 25 sera supportĂ© tous les mĂštres par un tuyau de pluvial 100 mm de longueur 15 cm coupĂ© en trois pour faire des gouttiĂšres d’arc 120°. Entre l’armaflex 25 et le tuyau de 100, il reste 15 mm. Je vais mettre 2 morceaux d’armaflex 13 mm dans le sens de la longueur pour permettre l’écoulement de condensats Ă©ventuels. Le tout sera maintenu avec du tape alu. L’ensemble sera glissĂ© dans le tuyau d’égouttage de 110 mm. Les bouts des deux lignes 110 peuvent ĂȘtre reliĂ©es ensemble via des T afin de crĂ©er une boucle de ventilation. L’air brassĂ© devra passer via une boite de chlorure de calcium pour dĂ©shydrater l’air l’air sec est isolant. On peut encore amĂ©liorer en dĂ©posant le tuyau de 110 dans une gaine constituĂ©e de polystyrĂšne extrudĂ© de 5 cm d’épaisseur. Le tout sera dĂ©posĂ© sur du gravier avec une pente de 1 cm/m. Entretien Le brocoli demande un arrosage rĂ©gulier, accompagnĂ© de binages et de sarclages, pour prĂ©venir l’évaporation de l’eau. Lors de fortes chaleurs, appliquez un paillage au pied de vos brocolis. En hiver, lil maintiendra le pied au chaud. Les rĂ©gions les plus froides peuvent y ajouter un voile d’hivernage.

Introduction 1La recherche en hydrologie n’est pas toujours facile dans le dĂ©sert Margat, 1985. Les eaux sauvages, ce sont les eaux libres naturelles, Ă  l’exclusion des eaux domestiquĂ©es amĂ©nagĂ©es pour les usages de la population. Leur Ă©tude rencontre toute une sĂ©rie d’obstacles dont les principaux sont la pĂ©nurie d’eau, le caractĂšre discontinu des phĂ©nomĂšnes hydrologiques dans l’espace et le temps, et la faible prĂ©sence humaine. Because of the minuscule amounts of water and their meteoric variability, the discipline of arid zone hydrology is one of the highest forms of art and science » Kotwicki, 1986. Certes, les observations qualitatives provenant des nomades et des voyageurs sont relativement nombreuses, mais elles manquent souvent d’objectivitĂ©, sont difficiles d’accĂšs et peu fiables. Les observations quantitatives archivĂ©es sont mieux suivies et plus valables mais, centrĂ©es sur les lieux habitĂ©s, elles sont beaucoup trop dispersĂ©es. On a pu aussi aborder certains problĂšmes comme l’humiditĂ© de l’air et des sols, les crues, ou mĂȘme les eaux souterraines, Ă  l’aide de traceurs isotopiques, chimiques ou magnĂ©tiques, ou par le biais de divers modĂšles mathĂ©matiques et statistiques, ou par la tĂ©lĂ©dĂ©tection. Il faut encore ajouter quelques campagnes systĂ©matiques d’observation et de mesures Braquaval, 1957 ; Dubreuil, 1972 ; Rodier, 1981. Mais, en dehors de grands fleuves allogĂšnes, de quelques cours d’eau semi-permanents et de grandes zones d’intĂ©rĂȘt Ă©conomique, la rĂ©colte reste maigre, fragmentaire, dispersĂ©e et trĂšs inĂ©gale. C’est que beaucoup de territoires dĂ©sertiques appartiennent Ă  des pays Ă©mergents » et, mĂȘme dans le cas de grandes puissances comme les États-Unis, la Russie ou la Chine, seules les zones arides considĂ©rĂ©es comme utiles » ou rentables » sont vraiment Ă©quipĂ©es et rĂ©guliĂšrement surveillĂ©es Lacoste, 2001. Tableau. 1 – Les eaux sauvages des rĂ©gions 1 – The wild waters of arid lands. 2Le prĂ©sent article a pour but de rappeler les caractĂšres fondamentaux de l’hydrologie aride tab. 1 tels qu’ils apparaissent aprĂšs un siĂšcle de recherches sur le terrain dans le cadre des dĂ©serts, qui sont l’expression la plus achevĂ©e de cette ariditĂ©, et sans perdre de vue que certains d’entre eux peuvent aussi se manifester ailleurs, en des lieux situations d’abri par exemple, comme au Tibet ou des moments sĂ©cheresses prolongĂ©es particuliers. Dans cette perspective, on examinera successivement l’arrivĂ©e de l’eau sur le sol, le devenir de cette eau ruissellement, Ă©vaporation, infiltration, et les principaux complexes hydrologiques rĂ©serves souterraines, eaux stagnantes et rĂ©seaux hydrographiques constituĂ©s. Les moyens mis en Ɠuvre par les nouvelles technologies tĂ©lĂ©dĂ©tection spatiale, tĂ©lĂ©mesures et traitement numĂ©rique des donnĂ©es et pour les dĂ©veloppements Ă©conomiques prospection pĂ©troliĂšre, amĂ©nagements hydrauliques permettront dĂ©sormais d’approfondir, de diversifier et, au besoin, de corriger ces rĂ©sultats ArrivĂ©e de l’eau sur le sol 3Une atmosphĂšre Ă  l’humiditĂ© dĂ©ficiente car mal alimentĂ©e et rarement saturĂ©e, des prĂ©cipitations faibles, dispersĂ©es et irrĂ©guliĂšres, une Ă©vaporation potentielle Ă©levĂ©e aggravĂ©e par les hautes tempĂ©ratures du jour, de l’étĂ© ou de l’annĂ©e et par la frĂ©quence du vent, tout est en dĂ©faveur d’un excĂ©dent d’eau disponible pour l’écoulement. Ă  cet Ă©gard, la quantitĂ© de pluie tombĂ©e compte moins que la maniĂšre dont elle tombe et arrive sur le sol. Les pluies fines persistantes pendant plusieurs heures et qui imprĂšgnent bien le sol, sans ĂȘtre complĂštement inconnues, sont trĂšs rares dans le dĂ©sert. Elles se produisent surtout dans les rĂ©gions bien alimentĂ©es en air humide qui reçoivent les brises de mer, les moussons ou les perturbations du front polaire ». Plus souvent il s’agit de prĂ©cipitations intenses parfois plus de 1 mm/minute, concentrĂ©es en averses isolĂ©es de 0 Ă  5 ou 10 par saison de pluie, de courte durĂ©e de quelques minutes Ă  1 ou 2 heures, provoquĂ©es par des ascendances dues Ă  la convection, au relief ou aux orages. Ces averses spectaculaires sont toutefois moins violentes qu’on l’a dit quelquefois, moins violentes en tous cas que beaucoup d’averses mĂ©diterranĂ©ennes. Au Sahara, les plus frĂ©quentes seraient infĂ©rieures Ă  4,5 mm en 24 heures Capot-Rey, 1953, alors qu’il faudrait au moins 5 Ă  8 mm pour soutenir efficacement la vĂ©gĂ©tation, et une intensitĂ© d’au moins 0,5 mm par minute pour dĂ©clencher un ruissellement important Dubief, 1959-1963. En tous cas, les averses maximales sont en moyenne moins intenses au milieu des dĂ©serts 13 Ă  25 mm/h que sur leurs marges semi-arides 35 Ă  50 mm/h Jansson,1980. Selon la position gĂ©ographique de ces dĂ©serts fig. 1, les pluies se produisent au cours d’une ou deux saisons distinctes, ou se rĂ©partissent d’une maniĂšre alĂ©atoire sur toute l’annĂ©e. Les prĂ©cipitations solides sous forme de neige ne jouent un rĂŽle notable que dans les dĂ©serts froids ou tempĂ©rĂ©s et sur les hautes montagnes des rĂ©gions tropicales. En revanche, les prĂ©cipitations occultes comme les brouillards, la rosĂ©e ou le givre constituent un apport notable d’eau au sol, partout en fin de nuit, et spĂ©cialement dans les dĂ©serts brumeux d’altitude ou littoraux. Fig. 1 – Localisation des dĂ©serts. Fig. 1 – Distribution of deserts. 1 Sahara ; 2 Arabie ; 3 Iran-Afghanistan ; 4 Thar ; 5 Aralo-Caspien ; 6 Taklamakan ; 7 Gobi ; 8 Colorado ; 9 Atacama ; 10 Namibie ; 11 Madagascar ; 12 Australie ; 13 Nordeste ; 14 dĂ©sert aride ; 15 dĂ©sert hyperaride ; 16 dĂ©sert Ă  hiver froid ; 17 dĂ©sert brumeux ; 18 dĂ©sert Ă  pluies d’ Sahara ; 2 Arabia ; 3 Iran-Afghanistan ; 4 Thar desert ; 5 Aralo-Caspien ; 6 Taklamakan ; 7 Gobi ; 8 Colorado ; 9 Atacama ; 10 Namibia ; 11 Madagascar ; 12 Australia ; 13 Nordeste ; 14 arid desert ; 15 hyperarid desert ; 16 desert with cold winter ; 17 foggy desert ; 18 desert with rainy winter. 4À terre, l’arrivĂ©e de l’eau sur le sol est un moment important du cycle de l’eau du point de vue hydrologique et gĂ©odynamique. Dans le dĂ©sert, ses effets dĂ©pendent essentiellement de la puissance Ă©nergĂ©tique de l’averse, de l’angle d’incidence de frappe de la pluie, de l’état de la couverture vĂ©gĂ©tale interposĂ©e entre l’atmosphĂšre et le sol, et de la nature du terrain. La couverture vĂ©gĂ©tale, dispersĂ©e, dĂ©termine un milieu trĂšs ouvert, largement composĂ© de roche nue. Sauf rares exceptions, pas de tapis herbeux, pas d’arbres ; seulement des buissons, des touffes basses ou des individus isolĂ©s. Dans ces conditions, rien ne vient briser l’énergie des averses ni en modifier ou retarder l’impact. Quand le vent ne chasse pas la pluie trop obliquement, l’énergie cinĂ©tique libĂ©rĂ©e par le choc d’une goutte d’eau sur le sol provoque un Ă©clatement splash dont les effets varient selon la structure du sol. Sur la surface dure des roches cohĂ©rentes, le splash ne renvoie guĂšre que de l’eau ; un Ă©coulement superficiel est pratiquement instantanĂ©, dont les effets mĂ©caniques sont limitĂ©s. Sur les formations meubles, en revanche, le splash est amorti. Mais il entraĂźne, par percussion, la destruction des agrĂ©gats, la mobilisation, la saltation et la progression des grains du moins ceux d’un diamĂštre infĂ©rieur Ă  200 ÎŒ, ce qui peut suffire Ă  dĂ©clencher une Ă©rosion pluviale Feodorof, 1965 sous forme d’un dĂ©placement de matiĂšre Ă  courte distance. MĂȘme les cailloutis des regs peuvent ĂȘtre dĂ©stabilisĂ©s et mobilisĂ©s par redistribution de la fraction fine qui les supporte, d’oĂč un certain pavage ou tassement rĂ©siduel des Ă©lĂ©ments grossiers et un Ă©talement des particules fines qui peuvent aller jusqu’à une vĂ©ritable impermĂ©abilisation de la surface. En mĂȘme temps, une partie de l’eau tombĂ©e s’infiltre entre les grains et humecte le sol. Le surplus ruisselle en surface et/ou s’écoule en subsurface ruissellement hypodermique ; Tricart, 1981 dans les interstices des roches, en suivant la pente topographique. Si la pluie cesse, le front d’humectation se stabilise sur quelques centimĂštres, puis se rĂ©tracte par Ă©vaporation. Si la pluie persiste, l’eau infiltrĂ©e progresse en profondeur et l’écoulement en surface se poursuit. 5Une grande partie de cette eau tombĂ©e du ciel repart dans l’atmosphĂšre. L’évaporation s’exerce immĂ©diatement sur le point de chute et parfois sur la prĂ©cipitation elle-mĂȘme jusqu’à l’empĂȘcher d’arriver Ă  terre. Par ailleurs, la fraction transpiration de l’évapotranspiration Ă©tant rĂ©duite au minimum en raison de l’ouverture de la couverture vĂ©gĂ©tale, la prioritĂ© reste Ă  l’évaporation physique. Les longs intervalles de ciel pur ou dĂ©gagĂ© entre les brĂšves averses laissent toute latitude Ă  cette Ă©vaporation, grĂące Ă  l’échauffement direct du sol par le rayonnement solaire, Ă©chauffement trĂšs inĂ©gal en fonction, notamment, de l’albĂ©do propre du sol, de sa couleur, de sa composition pĂ©trographique et de sa couverture vĂ©gĂ©tale. Il s’ensuit un fort diffĂ©rentiel de tempĂ©rature entre le sol dĂ©nudĂ© et la basse atmosphĂšre, elle-mĂȘme dotĂ©e d’une trĂšs faible humiditĂ© relative, et donc d’un important potentiel Ă©vaporant. C’est particuliĂšrement remarquable dans les dĂ©serts chauds plus de 2 000 mm/an, plus variable dans les dĂ©serts tempĂ©rĂ©s souvent plus de 1 000 mm/an, mais tout aussi efficace puisqu’on y observe mĂȘme, en hiver, une notable sublimation de la couverture neigeuse. Il ne suffit donc pas de prendre en compte la seule abondance pluviale pour en dĂ©duire les consĂ©quences hydrologiques de l’arrivĂ©e de l’eau sur le sol. L’état de surface et la nature des formations gĂ©ologiques superficielles ne peuvent pas ĂȘtre nĂ©gligĂ©s. On manque malheureusement de mesures sur ces problĂšmes, mĂȘme si quelques expĂ©riences de pluie artificielle sur parcelles ont apportĂ© d’utiles indications en la matiĂšre Yair et Lavee, 1974 ; Roose, 1977. Ă  peine est-il plus facile d’évaluer le sort de l’eau aprĂšs la pluie, qui permettrait d’établir un bilan hydrologique global de la circulation de l’eau dans le dĂ©sert. Les eaux de ruissellement 6Lorsque la prĂ©cipitation arrive sur un sol impermĂ©able ou saturĂ©, ou lorsqu’un sol non saturĂ© est incapable de l’absorber toute entiĂšre, le surplus ruisselle et s’écoule sur les pentes sous l’effet de la gravitĂ©. Dans le dĂ©sert, cet Ă©coulement est toujours intermittent, fugace dans le temps et trĂšs limitĂ© dans l’espace. Il peut prendre plusieurs formes, tantĂŽt favorisĂ©es ou tantĂŽt perturbĂ©es par les conditions climatiques, topographiques, Ă©daphiques ou biologiques locales. Ruissellement diffus 7Il y a ruissellement diffus lorsque l’eau d’une averse ou d’une source s’écoule anarchiquement sur un versant, sans se cantonner dans un chenal fixe formant gouttiĂšre fig. 2. C’est un type de ruissellement inorganisĂ©, directement liĂ© Ă  l’arrivĂ©e de la pluie ruissellement pluvial, ou/et lorsque l’intensitĂ© de l’averse dĂ©passe la capacitĂ© d’infiltration du sol ruissellement hortonien ; Horton, 1933. Or, Ă  la diffĂ©rence de ce qui se passe dans les rĂ©gions humides, il existe dans le dĂ©sert de grandes surfaces de roches nues ou dĂ©nudĂ©es et des formations indurĂ©es croĂ»tes ou cuirasses peu permĂ©ables sur lesquelles l’eau glisse, sans pĂ©nĂ©trer. En mĂȘme temps, la faible densitĂ© et la dispersion de la vĂ©gĂ©tation rĂ©duisent le rĂŽle de l’infiltration le long des racines. Dans ce cas, l’eau ruisselle sans s’infiltrer. Un cas particulier, commun dans les dĂ©serts froids, est celui du sol gelĂ©, saisonnier gĂ©lisol ou permanent pergĂ©lisol. La glace, qui obstrue les vides et les fissures des roches, rend le sol impermĂ©able pendant toute la durĂ©e du gel. En gĂ©nĂ©ral, en zone aride, la tendance est donc plutĂŽt au ruissellement. Celui-ci rĂ©pond Ă  une sĂ©rie de critĂšres particuliĂšrement bien prĂ©sents dans les dĂ©serts des averses intenses supĂ©rieures Ă  0,5 mm/mn mais trĂšs espacĂ©es Ă  intervalles de plusieurs mois, des pentes relativement faibles souvent infĂ©rieures Ă  10 %, une couverture de formations meubles discontinue et peu Ă©paisse moins de quelques mĂštres, une vĂ©gĂ©tation rare et dispersĂ©e. En fonction des diverses combinaisons possibles de ces critĂšres, le ruissellement diffus prend diffĂ©rents aspects selon les lieux et les moments. PhĂ©nomĂšne essentiellement Ă©pisodique et circonscrit, il est, de ce fait, d’observation fortuite et difficile Ă  mesurer. – Ruissellement diffus. Ruissellement pluvial mares, rigoles et nappes aprĂšs une grosse averse sur un glacis aride subdĂ©sertique du piĂ©mont sud du Haut Atlas marocain aux environs de Ouarzazate 7 mars 1996clichĂ© Joly.Fig. 2 – Overland flow. Runoff in the form of pools, gullies and sheetwash after a heavy rainstorm on a pediment of the High Atlas piedmont in Morocco, near Ouarzazate March 7, 1996 ; photo Joly. 8Un ruissellement diffus Ă©lĂ©mentaire accompagne ou suit immĂ©diatement la pluie rain wash. Il se compose de mares plus ou moins Ă©phĂ©mĂšres, reliĂ©es par des rigoles rills qui serpentent entre les obstacles sans s’approfondir notablement ni se fixer. Ce ruissellement en filets rill wash est inĂ©galement alimentĂ©, infiltrĂ© ou Ă©vaporĂ©, et il se perd, en gĂ©nĂ©ral, avant d’atteindre une artĂšre d’écoulement concentrĂ©. S’il s’agit d’une pluie persistante, les ruisselets changeants et anastomosĂ©s parviennent parfois Ă  dĂ©border et se confondre en une nappe pelliculaire sheet plus ou moins continue, qui dĂ©vale sur la pente Joly, 1953, 1962 ruissellement en nappe, sheet wash. Des phĂ©nomĂšnes du mĂȘme ordre, mais d’une toute autre ampleur, se produisent Ă©galement sur les plaines alluviales et les cĂŽnes d’épandage, par Ă©talement en nappe des crues des riviĂšres sheet floods ; Mc Gee, 1897. Ruissellement concentrĂ© 9Il y a ruissellement concentrĂ© quand l’eau d’une pluie ou d’une crue s’écoule dans un chenal fig. 3. ComparĂ© au ruissellement diffus, le ruissellement concentrĂ© correspond Ă  des prĂ©cipitations de mĂȘme ordre, mais plus Ă©talĂ©es dans le temps et l’espace, et sur des pentes gĂ©nĂ©ralement plus fortes. Fig. 3 – Ruissellement concentrĂ©. Une crue lointaine se propage dans le lit mineur, encadrĂ© par des berges, de l’oued Dra Fig. 3 – Channelled flow. Constrained by its banks, a flood progresses down the active channel of the Dra RĂ©gion de Zagora, Sud marocain, 7 mars 1996 ; clichĂ© Joly. Zagora area, South Morocco, March 7, 1996 ; photo Joly. 10L’hydrologie fluviale dans les dĂ©serts, en dehors des riviĂšres Ă©quipĂ©es et des grands fleuves, reste encore assez mal connue. Certes, des observations qualitatives et parfois des mesures trĂšs prĂ©cises ou expĂ©rimentales Braquaval, 1957 ; Schick, 1970 ; Savat, 1982 ont Ă©tĂ© effectuĂ©es, mais toujours isolĂ©ment. On connaĂźt des exemples plutĂŽt qu’un ensemble cohĂ©rent de rĂ©sultats, suffisants cependant pour dĂ©gager des traits essentiels Dubief, 1953 ; Joly, 1968 ; Schick, 1987. Sur les bordures subarides et semi-arides, les pluies sont toujours faibles ; le ruissellement est en gĂ©nĂ©ral intermittent, mais parfois permanent. Dans la zone aride proprement dite, c’est l’irrĂ©gularitĂ© qui est la rĂšgle ; le ruissellement est toujours intermittent et quelquefois Ă©phĂ©mĂšre. Dans le domaine hyperaride, il est toujours Ă©phĂ©mĂšre et mĂȘme alĂ©atoire. Les seuls chĂąteaux d’eau un peu importants sont les montagnes ou les reliefs assez Ă©tendus qui provoquent des pluies de convection et des orages, oĂč les pentes sont fortes, et oĂč le tracĂ© bien marquĂ© des Ă©coulements antĂ©rieurs facilite la concentration des eaux. Il n’existe nulle part de ruissellement pĂ©renne autochtone. Le cours d’eau par excellence des milieux arides est l’oued wadi, essentiellement Ă©pisodique. Dans l’oued, l’écoulement se confond avec la crue. En certaines rĂ©gions, le mĂȘme mot dĂ©signe Ă  la fois l’un et l’autre. L’eau s’écoule encadrĂ©e par des berges et reçoit les apports des nappes et filets d’eau diffus qui dĂ©valent des versants. Le retard de la crue sur la pluie est plus ou moins grand en fonction de la distance parcourue, du dĂ©bit, de la pente et de la permĂ©abilitĂ© du lit du cours d’eau. Dans les zones cultivĂ©es, la crue, Ă  la fois attendue et redoutĂ©e, apporte des alluvions neuves et recharge les nappes souterraines, mais elle emporte, en revanche, les jardins et les arbres. Elle peut aussi conduire Ă  des transformations irrĂ©versibles du paysage morphologique, capables de bouleverser le cadre de vie des populations riveraines Joly, 1962. 11On peut observer deux sortes de crues. Les crues locales peuvent survenir en n’importe quel point d’un cours d’eau. Elles sont dues Ă  des pluies concentrĂ©es sur un espace restreint quelques dizaines de km2. Comme dans le cas du ruissellement diffus, la crue se produit aprĂšs une grosse averse et sur un sol dĂ©jĂ  mouillĂ©. Il faut seulement un peu plus de temps pour que soit saturĂ© le matĂ©riel alluvial plus permĂ©able et plus Ă©pais qui tapisse le fond du talweg. Le flot parcourt un chemin d’autant plus long que l’averse a Ă©tĂ© plus puissante et plus durable, puis les eaux baissent et disparaissent dans les alluvions mĂȘmes, ou s’évaporent le soleil une fois revenu Joly, 1953. Les crues lointaines ont pour origine des prĂ©cipitations tombĂ©es sur des reliefs Ă©loignĂ©s, plus ou moins longtemps avant l’arrivĂ©e du flot fig. 3. Elles parcourent toujours une fraction importante du cours d’eau, parfois mĂȘme le cours tout entier. Elles peuvent surprendre par leur arrivĂ©e soudaine en un lieu prĂ©servĂ© de toute menace de pluie Joly, 1953 ; Vanney, 1960. Mourir noyĂ© dans le dĂ©sert n’est pas une simple figure de rhĂ©torique. 12Ces faits d’observation ont valeur d’exemple. Selon les circonstances, les Ă©vĂ©nements peuvent ĂȘtre trĂšs diffĂ©rents. En fonction notamment de la puissance du flot, qui peut arriver violent le mur d’eau » souvent Ă©voquĂ© ou au contraire Ă©puisĂ©. En fonction, aussi, de la distance dĂ©jĂ  parcourue par la crue, du volume et de la nature de la charge entraĂźnĂ©e dĂ©bit solide, ou encore de l’état du talweg, nu ou couvert d’alluvions grossiĂšres ou fines, bordĂ© ou non par la vĂ©gĂ©tation, sec ou dĂ©jĂ  mouillĂ© par une crue prĂ©cĂ©dente. Les crues les plus remarquables rĂ©sultent le plus souvent de la superposition d’une crue lointaine et d’une ou plusieurs crues locales. Les eaux souterraines 13Une quantitĂ© plus ou moins grande de l’eau venue de l’atmosphĂšre est absorbĂ©e par le sol et stockĂ©e en profondeur. Dans les dĂ©serts, c’est un Ă©vĂ©nement important, en hydrologie comme en biologie, parce qu’il soustrait aux Ă©coulements superficiels, aux plantes, aux animaux, aux hommes, une partie notable et pas toujours rĂ©cupĂ©rable de l’eau nĂ©cessaire Ă  la vie. Infiltration et circulation de l’eau dans le sol 14Dans la zone aride, une pluie lente et prolongĂ©e ou une pluie drue tombant sur une formation meuble ayant de nombreux vides ouverts sur l’extĂ©rieur, peut s’infiltrer directement sans ruisseler. En revanche, une formation meuble mais compacte et couverte d’une vĂ©gĂ©tation diffuse, en particulier herbacĂ©e steppe subaride, se comporte comme une couche tampon intermĂ©diaire qui aide Ă  l’infiltration, mais qui permet le ruissellement dĂšs qu’elle est saturĂ©e. Une couverture lĂąche ou caillouteuse, comme les regs de fragmentation ou les alluvions des talwegs, se laisse facilement traverser. Une couverture Ă©paisse sablo-limoneuse impose un cheminement lent de l’eau de la surface jusqu’au plancher rocheux. Sur les sables, la pĂ©nĂ©tration entre les grains est quasi instantanĂ©e ; elle peut atteindre 90 Ă  95 % de l’eau tombĂ©e, et il n’y a pratiquement pas de ruissellement. Au contraire, sur les Ă©pandages limoneux ou argileux, moins de 25 % de cette eau s’infiltre ; le reste contribue Ă  lisser et impermĂ©abiliser la surface. Cette infiltration a d’ailleurs une limite, qui dĂ©pend Ă  la fois de la quantitĂ© d’eau tombĂ©e par unitĂ© de temps et de l’ouverture extĂ©rieure des vides des roches. En fait, plutĂŽt que de la pluie, la plus grande partie de l’eau infiltrĂ©e provient du ruissellement diffus, des crues des riviĂšres et des pertes des mares et des lacs Dubief, 1953. Les conditions pluviomĂ©triques et les Ă©tats de surface conditionnent la pĂ©nĂ©tration des eaux, mais c’est de la structure lithologique et tectonique du matĂ©riel rocheux que dĂ©pendent leur circulation interne et leur accumulation. 15C’est un problĂšme qui ne concerne pas seulement les zones arides. Mais, dans le dĂ©sert, les abats d’eau Ă©tant rares et, sauf averses en sĂ©rie, sĂ©parĂ©s par des intervalles de plusieurs mois, voire de plusieurs annĂ©es, l’antĂ©rioritĂ© d’une pĂ©riode d’infiltration est donc toujours lointaine. Dans les dĂ©serts chauds, le sol est presque toujours sec et la capacitĂ© d’infiltration pratiquement toujours maximale. Dans les dĂ©serts froids, au printemps, les alternances gel/dĂ©gel activent, par gĂ©lifraction, la fragmentation et la fissuration des roches, donc leur permĂ©abilitĂ©, laquelle favorise l’absorption des pluies d’étĂ© ; toutefois, les successions de chutes et de fusions lentes de la neige, en fin d’étĂ© et en automne, imprĂšgnent mieux le sol que ne le font les dĂ©bĂącles rapides du printemps. RĂ©serves d’eau souterraines 16Au contact d’un plancher impermĂ©able, les eaux d’infiltration s’accumulent et forment alors une nappe aquifĂšre. Dans les rĂ©gions humides, les nappes phrĂ©atiques, par l’intermĂ©diaire des sources, soutiennent le dĂ©bit permanent des riviĂšres. Dans les rĂ©gions arides, ce sont principalement les riviĂšres qui, par leurs crues, alimentent les nappes, lesquelles ne soutiennent que les dĂ©bits d’étiage, quand le niveau baisse dans les talwegs. Dans le dĂ©sert, ces rĂ©serves souterraines fig. 4 sont prĂ©cieuses car elles sont plus abondantes que les eaux de surface. Elles sont surtout moins inconstantes, plus durables, plus sĂ»res. Malheureusement, elles ne sont pas toutes Ă  la portĂ©e de ceux qui en auraient le plus besoin. Fig. 4 – RiviĂšres, lacs et rĂ©serves souterraines. Principaux systĂšmes hydrologiques des dĂ©serts. Fig. 4 – Rivers, lakes and ground water storages. Main hydrologic systems of desert areas. 1 Sahara septentrional ; 2 Sahara oriental ; 3 Arabie ; 4 dĂ©pression aralo-caspienne ; 5 Grand bassin d’Australie ; 6 Nouveau Mexique ; 7 Taoudenni ; 8 Ras el AĂŻn ; 9 sud-ouest de Madagascar ; 10 lac Eyre ; 11 riviĂšres ; 12 capture ; 13 lacs, principales rĂ©serves souterraines ; 14 rĂ©gions subsidentes ; 15 rĂ©gions North Sahara ; 2 East Sahara ; 3 Arabia ; 4 Aralo-caspian basin ; 5 Great australian basin ; 6 New Mexico ; 7 Taoudenni ; 8 Ras el AĂŻn ; 9 Southwest of Madagascar ; 10 lake Eyre ; 11 rivers ; 12 capture ; 13 lakes, main ground water storage ; 14 subsiding areas ; 15 karstic areas. 17Les sous-Ă©coulements sont des courants d’eau qui circulent dans les alluvions du lit des riviĂšres, Ă  l’abri d’une trop forte Ă©vaporation. Ils jouent un rĂŽle important parce qu’ils sont accessibles par des puits. Les sous-Ă©coulements, comme les crues, sont intermittents. Mais ils se propagent plus lentement, prolongent les crues en aval parfois sur toute la longueur d’un talweg, persistent longtemps aprĂšs l’étiage et parfois se maintiennent d’une crue Ă  l’autre. D’oĂč l’attrait, pour la survie de tous les ĂȘtres vivants, des rĂ©seaux hydrographiques dans le dĂ©sert. L’eau qui s’écoule dans les lits d’oueds diffuse aussi sur les cĂŽtĂ©s, Ă  travers les berges, et alimente des nappes latĂ©rales qui reçoivent Ă©galement les eaux d’infiltration de la pluie et des ruissellements diffus sur les versants. 18Les nappes profondes Margat et Saad, 1984 ont une relation plus distante avec l’atmosphĂšre. Beaucoup reçoivent encore, par pĂ©nĂ©tration directe, de l’eau provenant des pluies et des Ă©coulements superficiels. En revanche, les pertes par Ă©vapotranspiration sont Ă  peu prĂšs nulles, de sorte que les nappes profondes sont une rĂ©serve naturellement fiable, une vĂ©ritable mine d’eau sous les dĂ©serts » Margat, 1983. Paradoxalement, les dunes, symbole le plus populaire du dĂ©sert sans eau, sont parmi les meilleurs rĂ©servoirs. L’eau passe facilement Ă  travers le sable et vient s’accumuler sur le plancher rocheux. Le sable est un bon filtre qui retient les petites impuretĂ©s solides et, quand il est composĂ© de grains siliceux peu altĂ©rables, l’eau de rĂ©serve, non salĂ©e, est souvent de trĂšs bonne qualitĂ©. Tous les grands ergs contiennent, au contact du plancher impermĂ©able, des nappes profondes, qui se renouvellent lentement par la pluie. Il en est de mĂȘme pour les massifs de roches poreuses ou fissurĂ©es par la tectonique et pour les couvertures sĂ©dimentaires. Dans les grands bassins hydrogĂ©ologiques, les recharges profondes, qui se font essentiellement par les bordures, sont lentes plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines d’annĂ©es et souvent mĂȘme insignifiantes. Si le bassin est suffisamment creux, l’eau peut jaillir par les fissures ou failles des couches supĂ©rieures, ou s’élever dans les puits. On parle alors de nappe artĂ©sienne. Les nappes profondes, captives coincĂ©es entre deux couches impermĂ©ables ou mĂȘme fossiles dont l’eau ne se renouvelle pas sont sĂ©parĂ©es de l’atmosphĂšre par des couches sĂšches ou par d’autres couches aquifĂšres superposĂ©es. Dans le dĂ©sert, les trĂšs grands appareils hydrogĂ©ologiques souterrains restent marquĂ©s par l’ariditĂ© faiblesse et discontinuitĂ© de l’alimentation, et ils prennent une importance particuliĂšre car ils constituent les rĂ©serves en eau les plus abondantes, malheureusement aussi les plus difficiles d’accĂšs. Tous se trouvent dans des rĂ©gions oĂč le socle ancien prĂ©cambrien et palĂ©ozoĂŻque, plissĂ© et/ou fracturĂ©, a Ă©tĂ© dĂ©primĂ© en cuvettes plus ou moins subsidentes et recouvert en discordance par des sĂ©diments en majoritĂ© continentaux, rĂ©ceptacles pour l’eau et souvent aussi pour d’autres fluides comme le gaz ou le pĂ©trole Sahara, Golfe persique, Caspienne. De tels systĂšmes de nappes profondes existent dans la plupart des grands dĂ©serts fig. 4 Sahara septentrional AlgĂ©rie, Tunisie, Libye ; Margat, 1985 et oriental Egypte, Soudan ; Mutin, 2000, Arabie Sanlaville, 2000, dĂ©pression aralo-caspienne LĂ©tolle et Mainguet, 1993, Grand bassin artĂ©sien d’Australie Habermahl, 1980. 19Un cas particulier est celui des rĂ©serves karstiques en milieu calcaire ou gypseux. Elles sont assez rares dans le dĂ©sert, non par absence de roches favorables, mais par indigence de l’alimentation en eau. Quand elles existent, elles profitent de rĂ©seaux souterrains hĂ©ritĂ©s de pĂ©riodes antĂ©rieures plus humides, parcourus par des crues aussi alĂ©atoires que brutales. Certaines sont artĂ©siennes et nourrissent des sources jaillissantes le long de fractures ou de failles Nicod, 2000. D’autres cas de circuits karstiques, fossiles ou actuels, existent au Sahara Riser, 2000, en Australie, au Nouveau-Mexique, en Afrique du Sud ou encore Ă  Madagascar Salomon, 1987. En milieu aride, toutefois, ces rĂ©serves ne sont pas les plus fiables, car elles tiennent plus du cours d’eau Ă©pisodique et passager que de la nappe. Du moins, quand elles fonctionnent, sont-elles un facteur de rĂ©gulation des crues en restituant Ă  retardement l’eau recueillie pendant les pluies et les orages, et en prolongeant les Ă©coulements d’étiage. Les eaux stagnantes 20Dans les dĂ©serts, la prĂ©sence de plans d’eau stagnante relĂšve de circonstances favorables souvent rĂ©unies dans ce milieu. La principale, d’ordre topographique, est l’existence de nombreuses dĂ©pressions fermĂ©es, endorĂ©iques de Martonne et AufrĂšre, 1928. Certaines tiennent Ă  des conditions gĂ©ologiques gĂ©nĂ©rales dĂ©pressions tectoniques, mĂ©tĂ©oriques ou volcaniques. De ce point de vue, elles ne se diffĂ©rencient pas de celles des autres rĂ©gions du globe. D’autres dĂ©pendent plus directement de l’évolution gĂ©omorphologique aride ou de la dĂ©sorganisation d’un rĂ©seau hydrographique. Le climat rĂšgle l’abondance pluviale et l’évaporation qui la contrebalance, ainsi que le rĂ©gime d’alternance entre pĂ©riodes humides et sĂšches Ă  toutes les Ă©chelles du temps. À l’apport direct de la pluie s’ajoutent les apports affluents, ruissellement diffus sur les versants et crues dans les riviĂšres quand il y en a, exsurgences et rĂ©surgences des eaux souterraines, neige et glace dans certains cas. En contrepartie viennent les pertes par infiltration, par les Ă©missaires et par les prĂ©lĂšvements humains. Parmi les plans d’eau des rĂ©gions arides, on distinguera ceux qui n’ont qu’une existence prĂ©caire mais dont le rĂŽle humain, grĂące Ă  leur dispersion, est primordial, et ceux, les lacs, qui sont des Ă©lĂ©ments permanents ou tout au moins pluriannuels et plus localisĂ©s, du paysage. Les plans d’eau Ă©lĂ©mentaires 21Il existe dans le dĂ©sert une grande variĂ©tĂ© de plans d’eau simples, mais finalement trĂšs utiles et trĂšs recherchĂ©s par les habitants. Ils sont le plus souvent Ă©parpillĂ©s, exigus, intermittents, pourvus d’eau douce ou d’eau salĂ©e et, sous des noms divers, bien connus des nomades et des voyageurs dont ils assurent la survie. Chaque pluie, chaque averse laisse sur le terrain, dans les creux ou Ă  l’abri des obstacles, une multitude de flaques d’eau. La plupart ne durent guĂšre que le temps d’imbiber le sol. Elles suffisent cependant Ă  faire germer les graines abandonnĂ©es et Ă  faire un instant fleurir et reverdir le dĂ©sert. C’est l’acheb des pasteurs sahariens, une aubaine pour les troupeaux. Fig. 5 - Guelta. Fig. 5 – “Guelta”. Mare rĂ©siduelle pluies et suintements nichĂ©e dans une fracture du socle schisteux mĂ©tamorphique du Hoggar Sahara clichĂ© Joly.Residual pond rainfall and seepage nested in a crack of the schist bedrock in the Hoggar Massif Sahara photo Joly. 22Des creux plus profonds ou des dĂ©pressions plus vastes accueillent pour un temps plus long des mares, plus volumineuses et plus profitables. On nomme guelta, au Sahara, une mare rĂ©siduelle et semi-permanente qui occupe un creux de rocher fig. 5 ou un fond d’oued dans une vallĂ©e. Ce sont des sortes de rĂ©servoirs naturels, parfois entourĂ©s de quelques palmiers, dont l’emplacement est fixe et connu, et qui servent d’abreuvoir aux animaux, tant sauvages que domestiques. Certaines mares sont simplement alimentĂ©es par la pluie, ou sont des rĂ©sidus de crues, ou encore l’émergence temporaire d’un sous-Ă©coulement. Elles sont rapidement assĂ©chĂ©es. D’autres sont en permanence entretenues par des suintements ou des sources, gravitaires ou artĂ©siennes. Quelques-unes ont une existence trĂšs ancienne, au point d’avoir conservĂ© une faune relique originale de crevettes, de poissons ou mĂȘme de crocodiles nains Monod, 1947. Des mares plus grandes encore de quelques dizaines Ă  quelques centaines de mĂštres de diamĂštre occupent temporairement des dĂ©pressions fermĂ©es Ă  fond plat, tantĂŽt vĂ©ritables dolines en milieu calcaire, tantĂŽt Ă  l’abri d’un barrage dunaire, tantĂŽt simples cuvettes de dĂ©flation. Au Sahara septentrional on les appelle dayas fig. 6. Le plan d’eau qui s’y forme en saison humide ou aprĂšs une trĂšs forte averse est peu profond 1 ou 2 m et normalement constituĂ© d’eau douce ou peu salĂ©e. Sa prĂ©sence facilite l’altĂ©ration chimique du plancher, et notamment la dĂ©carbonatation du calcaire. En mĂȘme temps, il recueille les dĂ©bris fins balayĂ©s sur les versants par le ruissellement diffus. À sec, le fond est argileux et craquelĂ©, ou argilo-limoneux et capable d’entretenir une vĂ©gĂ©tation buissonnante plus ou moins halophile. FrĂ©quentes au Sahara septentrional plateau des Dayas, en AlgĂ©rie orientale, les dayas se retrouvent sous des formes proches en Afrique du Sud vleys en afrikaner, en Australie pans et en Asie centrale tsaĂŻdams. Les nappes aquifĂšres contenues dans les grands ergs affleurent parfois dans les creux, temporairement ou en permanence, sous la forme de mares interdunaires. Les fonds assĂ©chĂ©s de ces mares se signalent frĂ©quemment par une lĂ©gĂšre grĂ©sification du sable ou par un mince voile indurĂ© d’argile ou de gypse. À la pĂ©riphĂ©rie des ergs, de nombreuses sources, souvent abondantes, alimentent parfois de vĂ©ritables petits lacs pĂ©riphĂ©riques qui attirent la vĂ©gĂ©tation et les hommes. Fig. 6 - Daya. Fig. 6 – Daya. DĂ©pression hydro-Ă©olienne inondable sur la surface calcaire mĂ©so-cĂ©nozoique des hamadas sud atlasiques de l’Est algĂ©rien Plateau des dayas. VĂ©gĂ©tation buissonnante et arborescente Betoum = Pistacia atlantica clichĂ© Joly.Hydro-aeolian depression subject to flooding on the calcareous Mesozoic to Cenozoic Hamada surface, South Atlas of eastern Algeria Dayas Plateau. Scrub vegetation “Betoum”, or Pistacia Atlantica Photo Joly. Les playas 23On appelle playa, dans les dĂ©serts du Mexique et de l’ouest des États-Unis, la plaine d’épandage alluviale bajada, ou bahada qui prolonge les bas glacis fonctionnels autour d’une vaste dĂ©pression endorĂ©ique bolson entourĂ©e de reliefs. C’est Ă  peu prĂšs l’équivalent des chotts d’Afrique du Nord ou des gobis mongols. La playa est le niveau de base topographique et hydrologique du bolson. Elle est l’aboutissement de toutes les pentes et de tous les Ă©coulements superficiels. Elle capte aussi les eaux des nappes souterraines des versants. Elle est en revanche le lieu de pertes importantes, non seulement par l’évaporation, trĂšs active sur des eaux stagnantes et peu profondes, mais encore par infiltration. Les plus petites playas sont les plus inconstantes. Elles dĂ©pendent plus directement des averses locales que des pluies rĂ©gionales. Elles perdent moins d’eau par infiltration que par Ă©vaporation. Elles s’assĂšchent plus vite que les autres et la plupart sont Ă©phĂ©mĂšres. Les plus grandes dĂ©pendent davantage des rythmes saisonniers et des dĂ©charges d’eau souterraines. Certaines affichent une salinitĂ© notable au Sahara on les nomme sebkhas, en Iran kĂ©virs, en Touranie Turkestan takyrs, en Mongolie nors, aux États-Unis, en Afrique du Sud et en Australie salt pans, en AmĂ©rique du Sud et au Mexique salinas ou salares. 24La plupart des playas sont intermittentes, avec des pĂ©riodes sĂšches qui dĂ©passent frĂ©quemment un an. En consĂ©quence le niveau de l’eau est trĂšs variable et, comme les rives sont basses et plates, les variations de volume se traduisent par des dĂ©placements de rivage considĂ©rables et par une zonation morphologique et biologique originale Tricart, 1954 ; Mabbut, 1977. Sur les estrans se forment des croĂ»tes calcaires ou gypseuses de subsurface en partie liĂ©es Ă  de fortes dĂ©charges souterraines, notamment dans les bassins artĂ©siens. La surface de ces estrans est nue ou revĂȘtue d’une vĂ©gĂ©tation halophile inondable Ă  ChĂ©nopodiacĂ©es et SalsolacĂ©es, pĂąturage apprĂ©ciĂ© qui constitue le chott au sens strict. Elle est aussi livrĂ©e Ă  des cultures occasionnelles et alĂ©atoires de cĂ©rĂ©ales les graras du Sahara occidental. Au centre, la sebkha, dĂ©pourvue de vĂ©gĂ©tation, est couverte de dĂ©pĂŽts salins Ă  consistance poudreuse fech-fech, d’inflorescences friables, parfois de macles cristallines comme les fers de lance » ou les roses des sables » en gypse, mĂȘlĂ©s Ă  des limons granulaires et des argiles. Lorsque l’eau disparaĂźt, pendant les pĂ©riodes sĂšches, la surface de la playa est entiĂšrement livrĂ©e Ă  la dĂ©flation Ă©olienne. Les lacs 25Les lacs Pourriot et Meybeck, 1995, comme les aquifĂšres souterrains, sont particuliĂšrement prĂ©cieux dans le dĂ©sert. Ils forment en surface des rĂ©serves d’eau potentielles relativement stables au moins Ă  l’échelle humaine, quoique fragiles, difficiles Ă  exploiter et de toutes façons trop rares. De tailles diverses, allant de quelques dizaines Ă  plusieurs milliers de kilomĂštres carrĂ©s et de quelques mĂštres Ă  plusieurs centaines de mĂštres de profondeur, ce sont de vĂ©ritables piĂšges Ă  eau et Ă  sĂ©diments incorporĂ©s aux systĂšmes hydrographiques locaux Touchart, 1996. Les plus nombreux et les plus grands sont les lacs d’Asie LĂ©tolle et Touchart, 1998. Mais il en existe dans tous les dĂ©serts du monde, en Afrique, en AmĂ©rique et en Australie fig. 4. 26Parmi les plus grands lacs des milieux de la zone aride mondiale, on peut distinguer les mers rĂ©siduelles Caspienne, Aral, derniers tĂ©moins de l’extension ancienne d’un ocĂ©an ou d’un bras de mer aujourd’hui disparu, et les lacs endorĂ©iques qui sont actuellement sans Ă©missaire superficiel vers l’extĂ©rieur. Tous appartiennent Ă  des ensembles hydrographiques fermĂ©s, sans autres dĂ©bouchĂ©s que l’atmosphĂšre Ă©vaporation ou l’enfouissement souterrain des eaux infiltration. Leur emplacement dĂ©pend principalement du contexte structural créé par l’orogenĂšse mĂ©so-cĂ©nozoĂŻque et la nĂ©otectonique quaternaire, ainsi que de l’évolution gĂ©omorphologique locale. Certains font partie d’un complexe endorĂ©ique composĂ© de plusieurs creux. Mais ce sont les variations climatiques du passĂ© et l’ariditĂ© actuelle qui fondent leur personnalitĂ©. Les lacs de zone aride sont pratiquement tous situĂ©s dans les domaines arides subdĂ©sertique ou dĂ©sertique, chaud ou froid, de plaine ou de montagne, souvent Ă  la limite du subaride. Ceux des milieux hyperarides sont des exceptions rares ou occasionnelles. Les plus importants ont connu dans le passĂ© une extension beaucoup plus grande qu’aujourd’hui Petit-Maire, 2002. Ils ont Ă©tĂ© prĂ©cĂ©dĂ©s par des palĂ©olacs considĂ©rables, parfois mythiques. Une expansion maximum de ces palĂ©olacs s’est produite Ă  plusieurs reprises au cours du Quaternaire, sans doute aprĂšs chaque glaciation, notamment pendant le dernier grand interglaciaire vers 125 ka BP et pendant l’optimum climatique holocĂšne vers 9 ou 8 ka BP. Mais depuis, le retrait a Ă©tĂ© gĂ©nĂ©ral et beaucoup ont disparu palĂ©olacs sahariens, palĂ©opans sud-africains ou sont sur le point de disparaĂźtre Lob Nor. Certains lacs ont perdu leur exutoire exorĂ©ique Balkhach, Grand lac salĂ©, lac Eyre. Les lacs morts ne sont plus reprĂ©sentĂ©s que par des dĂ©pĂŽts fossiles, lacustres ou deltaĂŻques, par des lignes de rivage ou des terrasses perchĂ©es. 27La contraction des lacs a rĂ©duit leur volume, abaissĂ© l’altitude du plan d’eau et diminuĂ© la profondeur. Les plus creux plusieurs centaines de mĂštres conservent en gĂ©nĂ©ral un plan d’eau unique. D’autres, qui Ă©taient d’un seul tenant, se sont scindĂ©s en plusieurs bassins sĂ©parĂ©s par des seuils et reliĂ©s par des dĂ©troits Aral, Balkhach, Grand lac salĂ©, Eyre, Titicaca, ou mĂȘme se sont partagĂ©s en lacs isolĂ©s Lob Nor. Ceux qui occupent des fonds Ă©vasĂ©s sont devenus des lacs plats, de profondeur infĂ©rieure Ă  50 ou mĂȘme 10 mĂštres Aral, Balkhach, Tchad, Eyre, dĂ©gageant sur leurs marges des surfaces limono-argileuses plus ou moins salĂ©es que la vĂ©gĂ©tation et parfois les cultures tente de coloniser. Cette tendance au retrait est encore effective mĂȘme si, aprĂšs les grandes sĂ©cheresses de la fin du xxe siĂšcle, on constate une certaine stabilitĂ© et quelquefois un lĂ©ger regain. L’intervention humaine, de plus en plus pressante, joue dans ce contexte un rĂŽle Ă  la fois difficile et ambigu. D’un cĂŽtĂ© l’expansion dĂ©mographique, la surexploitation pastorale et agricole, la croissance de l’irrigation, de l’industrie et du tourisme contribuent Ă  l’épuisement des rĂ©serves lacustres Aral, mer Morte. D’un autre cĂŽtĂ©, un amĂ©nagement rationnel de barrages et d’ouvrages protecteurs, des lĂ©gislations nationales et des accords internationaux Jourdain, Aral tentent de sauvegarder, sinon mĂȘme d’accroĂźtre, les disponibilitĂ©s en eau, source indispensable au dĂ©veloppement Ă©conomique et humain. 28En raison de l’endorĂ©isme, chacun des lacs arides constitue, avec son bassin versant, un systĂšme hydroclimatique FrĂ©caut, 1979 clos et indĂ©pendant, caractĂ©risĂ© par son mode d’alimentation en eau, ses pertes, sa composition chimique et sĂ©dimentologique, ses capacitĂ©s biologiques, et par le dĂ©roulement de cycles vitaux rĂ©partis sur plusieurs Ă©chelles de temps. Du point de vue de l’alimentation en eau, l’apport direct par les pluies est primordial ou en tous cas non nĂ©gligeable, mais toujours faible moins de 200 mm et trĂšs irrĂ©gulier. Elles peuvent fournir de 3 Ă  15 et mĂȘme 20 % des arrivĂ©es totales. Par ailleurs, si le bassin versant comprend des reliefs assez Ă©levĂ©s pour tenir lieu de chĂąteaux d’eau, ou s’il est assez Ă©tendu pour recevoir des prĂ©cipitations lointaines plus abondantes, le lac peut bĂ©nĂ©ficier jusqu’à 80 ou 85 % d’apports complĂ©mentaires par les affluents, susceptibles de compenser les insuffisances locales. De toutes façons, cet apport est toujours irrĂ©gulier et incertain, compte tenu de l’existence de longues pĂ©riodes sĂšches dĂ©passant partout six ou sept mois, et mĂȘme douze mois dans les cas les plus dĂ©favorisĂ©s. Inversement, les pertes par Ă©vaporation sont partout considĂ©rables presque toujours plus de 1 000 et mĂȘme 2 000 mm, y compris pour les lacs des rĂ©gions tempĂ©rĂ©es arides Ă  Ă©tĂ©s chauds et hivers froids Caspienne, Aral, Balkhach, Tibet, Titicaca. Les dĂ©charges de nappes gravitaires, karstiques ou artĂ©siennes grossissent les affluents et mĂȘme directement les lacs sources sous-lacustres, et soutiennent les Ă©tiages. Les pertes par infiltration sont en revanche trĂšs importantes, surtout dans les rĂ©gions les plus accidentĂ©es fissurĂ©es, ou les plus permĂ©ables formations poreuses ou karstiques, oĂč elles viennent gonfler les nappes souterraines. 29La plupart des lacs des rĂ©gions arides contiennent une proportion plus ou moins grande de sels qui arrivent dissous, vĂ©hiculĂ©s Ă  l’état ionique par les eaux de ruissellement en mĂȘme temps que les dĂ©bris solides rĂ©coltĂ©s sur les versants. Certains sont transportĂ©s par le vent, aprĂšs dĂ©flation des plages marines Namibie, Mauritanie ou des sols cultivĂ©s. D’autres viennent par les embruns ou par la pluie, ou par dĂ©charge des eaux souterraines. Ils comprennent principalement, avec des dominantes diffĂ©rentes selon les lacs, des chlorures comme le sel », ou halite Na Cl, et les chlorures de magnĂ©sium Mg Cl ou de potassium K Cl ; des sulfates comme le gypse Ca SO4, aussi rĂ©pandu que l’halite ; des carbonates, de la silice, de l’alumine,
 En pĂ©riode de hautes eaux, les sels, diluĂ©s, restent trĂšs dispersĂ©s. Un fort apport d’eau douce par un affluent en crue peut diminuer sensiblement la salinitĂ©. S’il y a un exutoire, les sels sont en partie entraĂźnĂ©s et la salinitĂ© diminue. En pĂ©riode de basses eaux, en revanche, les sels deviennent excĂ©dentaires et passent Ă  l’état solide, ce qui donne lieu Ă  la sĂ©dimentation d’évaporites, gypse et halite principalement. Dans les lacs profonds et volumineux, les sels les plus solubles restent en solution, mais les moins solubles, comme les carbonates ou la silice, se dĂ©posent ou sont pris en charge dans les tests calcaires ou siliceux d’organismes vivants. Dans les lacs plats, comme les playas, on assiste plutĂŽt Ă  une zonation horizontale de la teneur en sels et de la sĂ©dimentation saline en fonction de l’abondance des Ă©lĂ©ments dissous et de leur degrĂ© de solubilitĂ©. Sur les estrans, ce sont les composants les moins solubles, calcaire, silice ou gypse qui se dĂ©posent sous forme de croĂ»tes de surface ou de subsurface. Plus au centre du lac, se rassemblent les autres sels hydratĂ©s, principalement les chlorures, mĂȘlĂ©s Ă  des limons alluviaux et Ă  des argiles de nĂ©oformation comme la kaolinite, les montmorillonites, l’attapulgite, la sĂ©piolite. 30Dans le cycle physique et anthropique de l’eau Touchart, 1996, les lacs de zone aride ont une place Ă  part. Niveaux de base de bassins hydroclimatiques, ils sont attractifs pour les populations, mais fragiles et difficilement utilisables. Deux obstacles majeurs menacent ces hydrosystĂšmes l’excĂšs de salinitĂ© et l’assĂšchement fatal. RĂ©seaux hydrographiques 31Les traces laissĂ©es sur le terrain par les rĂ©seaux hydrographiques ne sont pas toutes spectaculaires. Sur les grands glacis » inclinĂ©s et les vastes plaines, elles se manifestent par de simples tĂ©moins sĂ©dimentaires formations lacustres, matĂ©riel alluvial plus ou moins bien classĂ© et Ă©moussĂ©, stratifications entrecroisĂ©es, par une traĂźnĂ©e de vĂ©gĂ©tation ou par un vĂ©ritable talweg. En montagne et sur les piĂ©monts, ce sont de vraies vallĂ©es hiĂ©rarchisĂ©es, avec leurs confluents, leurs lits d’inondation et leurs lits d’étiage encombrĂ©s d’alluvions, leurs mĂ©andres, leurs gorges, leurs terrasses, tout, sauf l’eau vive. Il ne reste que le dĂ©cor. En fait, les facteurs qui prĂ©sident Ă  la naissance et au dĂ©veloppement des rĂ©seaux hydrographiques arides sont fondamentalement les mĂȘmes que ceux qui agissent dans les rĂ©gions plus humides. La diffĂ©rence est dans la part relative et la puissance de chacun d’eux, et surtout dans la discontinuitĂ© de leur action, dans l’espace comme dans le temps Dubief, 1953 ; Joly, 1962 ; Rodier, 1981. Cela suffit pour que l’hydrographie aride prĂ©sente tout de mĂȘme certaines particularitĂ©s. L’endorĂ©isme et l’arĂ©isme 32Tout d’abord, mis Ă  part les riviĂšres cĂŽtiĂšres et les grands fleuves exorĂ©iques allogĂšnes Ă  Ă©coulement pĂ©renne Euphrate, Tigre, Nil, Niger, Colorado, Huang he ouverts sur l’» ocĂ©an mondial » fig. 4, le drainage est partout endorĂ©ique. Soit qu’il s’ordonne autour de dĂ©pressions fermĂ©es de toutes dimensions, comportant ou non un ou plusieurs plans d’eau, soit que l’écoulement s’épuise avant d’atteindre le niveau de base marin. La carte mondiale de l’arĂ©isme et de l’endorĂ©isme de Martonne et AufrĂšre, 1928 coĂŻncide largement avec la carte des dĂ©serts. 33Les plus touchĂ©s sont les dĂ©serts chauds tropicaux, de la Mauritanie au dĂ©sert de Thar, en Namibie et en Australie centrale. Mais l’endorĂ©isme-arĂ©isme est aussi prĂ©sent dans les dĂ©serts tempĂ©rĂ©s Ă  Ă©tĂ©s chauds et hivers froids. Il y est mĂȘme favorisĂ© par les effets morphologiques replis synclinaux ou fossĂ©s d’effondrement d’une tectonique rĂ©cente mĂ©so-cĂ©nozoĂŻque et quaternaire un endorĂ©isme orographique », selon de Martonne de Martonne et AufrĂšre, 1928, s’ajoute ainsi Ă  l’endorĂ©isme climatique » liĂ© aux conditions dĂ©sertiques. En mĂȘme temps, avec la latitude et l’altitude, les tempĂ©ratures moyennes sont plus basses et modĂšrent l’évaporation moins de 1 000 mm, surtout en hiver, tandis que la prĂ©sence de hauts reliefs favorise les pluies de convection > 400 mm, les chutes de neige et la prĂ©sence de glaciers. Mieux pourvues en eaux courantes, les riviĂšres de ces rĂ©gions sont plus puissantes que les oueds sahariens. Mais elles sont tout aussi intermittentes et elles s’épuisent rapidement vers l’aval, souvent mĂȘme avant d’atteindre le niveau de base lacustre terminal. En revanche, issus des massifs les mieux alimentĂ©s, de vĂ©ritables fleuves Ă  Ă©coulement pĂ©renne Amou-Daria, Syr-Daria, Tarim, Huang he contrastent violemment avec l’ariditĂ© des paysages de plaine qu’ils traversent. Dans les dĂ©serts de montagne, c’est grĂące aux pluies de relief et Ă  la fonte des neiges et des glaciers que les bassins hydrographiques d’altitude sont mieux pourvus en eaux courantes. Les nappes aquifĂšres, fractionnĂ©es par la tectonique et dispersĂ©es en de multiples compartiments, desservent de nombreuses sources, et l’évaporation est plus rĂ©duite. Mais, en dĂ©pit de prĂ©cipitations globalement plus Ă©levĂ©es, d’averses plus violentes et de crues aussi soudaines qu’irrĂ©guliĂšres, l’endorĂ©isme-arĂ©isme y est la rĂšgle, Ă  la fois orographique et climatique. Les rĂ©seaux de montagne sont aussi menacĂ©s ou dĂ©gradĂ©s qu’en plaine. La dĂ©sorganisation des rĂ©seaux hydrographiques 34Comme celle des lacs, l’extension des rĂ©seaux hydrographiques arides a connu dans le passĂ© d’importantes variations. Des systĂšmes d’écoulement des eaux bien structurĂ©s et trĂšs actifs ont prĂ©cĂ©dĂ© ou ont alternĂ© avec des rĂ©seaux dĂ©ficients, disloquĂ©s, parfois mĂȘme complĂštement abandonnĂ©s tel le rĂ©seau de l’Azaouagh au sud du Hoggar. En fait, c’est Ă  une dĂ©gradation quasi gĂ©nĂ©rale des rĂ©seaux que l’on assiste dans la plupart des dĂ©serts. Plusieurs traits caractĂ©ristiques expriment cette dĂ©cadence. 35Tout d’abord une diminution globale de la surface active des bassins-versants. Un bassin-versant est Ă  la fois un espace topographique concave limitĂ© par une ligne de partage des eaux, un impluvium rĂ©ceptacle des prĂ©cipitations locales et une surface de drainage alimentant un cours d’eau. Au dĂ©sert, les bassins-versants actuellement fonctionnels, que Dubief 1953 appelle les bassins ruisselants, ceux oĂč s’observe au moins de temps Ă  autre un Ă©coulement, sont sensiblement plus restreints que les bassins-versants originels. Ce qui reste, ce sont des bassins-versants dĂ©mesurĂ©s par rapport Ă  l’oued qui les draine. 36DeuxiĂšmement une diminution corrĂ©lative du nombre des drains actifs. En montagne et sur les pentes fortes, les rĂ©seaux restent ramifiĂ©s. Quand les prĂ©cipitations sont relativement abondantes > 200 mm, les rĂ©seaux restent vifs. L’écoulement est temporaire, mais non inexistant. Les liens sont maintenus entre un drain principal de ruissellement concentrĂ© et ses affluents. Le drainage est encore organisĂ© dans l’espace, quoique discontinu dans le temps. En plaine, beaucoup d’oueds ont perdu le contact avec l’axe principal et disparaissent avant de l’atteindre dans un chapelet de sebkhas ou de cĂŽnes d’épandage. Chacun d’eux Ă©volue individuellement. Les rĂ©seaux, amputĂ©s de leurs branches les plus faibles et de plus en plus rĂ©duits Ă  leur drain principal, fonctionnent en unitĂ©s indĂ©pendantes ramenĂ©es Ă  des chenaux uniques et isolĂ©s, de moins en moins nombreux et vouĂ©s Ă  la disparition totale. Cette dĂ©sorganisation s’accomplit de l’aval vers l’amont, Ă  partir du plus aride, en suivant la pĂ©nurie croissante des prĂ©cipitations, la rarĂ©faction des rĂ©serves souterraines et l’augmentation de l’évaporation. 37Enfin une dĂ©gradation des conditions hydrologiques aggrave la dislocation des rĂ©seaux. C’est ici qu’interviennent les circonstances particuliĂšres de la dynamique fluviale en milieu aride. Mal alimentĂ©s par des pluies dĂ©risoires et intermittentes, tributaires d’un ruissellement diffus et Ă©phĂ©mĂšre sur les versants, la plupart des chenaux sont secs en temps normal et ne s’animent que par les crues. Se propageant depuis des rĂ©gions relativement humides marges pĂ©ridĂ©sertiques ou hauts reliefs vers des rĂ©gions de plus en plus sĂšches, l’écoulement s’épuise vers l’aval par infiltration, Ă©vaporation et rĂ©duction du nombre d’affluents, davantage mĂȘme quand l’homme s’avise de soutirer une partie, voire la totalitĂ© de l’eau pour son usage. L’appauvrissement consĂ©quent du dĂ©bit diminue d’autant sa capacitĂ© de transport. Contrairement aux riviĂšres tempĂ©rĂ©es ou tropicales, dont le dĂ©bit croissant de l’amont vers l’aval permet l’évacuation jusqu’à la mer d’une charge dĂ©bit solide de plus en plus volumineuse, les riviĂšres des rĂ©gions arides sont amenĂ©es Ă  abandonner la leur en cours de route, dans le talweg lui-mĂȘme ou sur des champs d’épandage intĂ©rieurs. ParallĂšlement, sur les versants en pente douce, le ruissellement diffus inorganisĂ© se rĂ©partit en nappes ou en multiples ruisseaux au cours bref et changeant. Chaque fois que le dĂ©bit ou la pente du talweg diminue, la crue dĂ©pose tout ou partie de sa charge, surtout si le volume d’eau qui parvient lĂ  est faible crues locales. Le chenal unique se divise en bras divergents ou en tresses. La crue s’étale sheet flood, le talweg disparaĂźt et le flot s’infiltre dans les porositĂ©s et les fissures des alluvions et du substrat. L’oued, envahi par sa propre charge, est incapable de poursuivre sa route en surface. Ces dĂ©pĂŽts, ou bouchons alluviaux, sont particuliĂšrement importants aux endroits les plus frĂ©quemment atteints par les crues les plus fortes. Chacun d’eux tend Ă  devenir le terminus habituel d’un type dĂ©terminĂ© de crue, et le tracĂ© des oueds dans les rĂ©gions arides se compose ainsi d’un chapelet de plaines alluviales ou de cĂŽnes d’épandages en Ă©ventail trĂšs plats alluvial fans, reliĂ©s les uns aux autres par des biefs linĂ©aires, les plus Ă©loignĂ©s n’étant atteints que par les crues exceptionnelles. 38Les causes de cette dĂ©gradation sont diverses. En premier lieu, les vicissitudes du climat. Dans tous les cas on parle d’assĂšchement, au moins depuis la fin du dernier maximum glaciaire Petit-Maire, 2002, mĂȘme si ce dĂ©clin n’est pas continu et si des Ă©pisodes secs et des Ă©pisodes plus humides notamment pendant l’optimum climatique holocĂšne se sont succĂ©dĂ© plusieurs fois dans la vie des dĂ©serts jusqu’à l’époque actuelle. Plus humide ne signifie d’ailleurs pas nĂ©cessairement trĂšs humide, car il suffit de peu, dans le total ou dans la rĂ©partition des prĂ©cipitations, pour que se reconstitue une vĂ©gĂ©tation plus dense et des rĂ©seaux hydrographiques mieux organisĂ©s. D’autres causes climatiques, plus locales, diversifient cette Ă©volution. La discontinuitĂ© irrĂ©guliĂšre de la pluie, dans le temps comme dans l’espace, rompt la solidaritĂ© des rĂ©seaux puisque ses effets sur les diffĂ©rents sites du bassin ne sont ni synchrones ni semblables. Entre des pluies trĂšs espacĂ©es et une Ă©vaporation permanente, le bilan est le plus souvent, mais inĂ©galement, dĂ©ficitaire. Les chutes de pluie utiles peuvent intervenir n’importe oĂč, Ă  n’importe quel moment, et dĂ©clencher une crue locale en un point quelconque d’un talweg qui sera ensuite tari pour des annĂ©es. Tel cours d’eau ou secteur d’un cours d’eau peut ainsi apparaĂźtre plus ou moins dĂ©gradĂ© qu’un autre, tel lac plus ou moins bien rempli, et telle ressource en eau plus ou moins assurĂ©e. 39L’influence du relief paraĂźt aussi incontestable. En gĂ©nĂ©ral, dans les zones accidentĂ©es, les rĂ©seaux de ravins sont trĂšs peu dĂ©gradĂ©s et souvent mĂȘme encore fonctionnels. En revanche, les pentes faibles des piĂ©monts et des plaines favorisent le ralentissement et la stagnation des eaux, donc les dĂ©pĂŽts de charge et l’évaporation. Le talweg continu se scinde ainsi en une suite de sections aveugles alignĂ©es selon le tracĂ©. On peut aussi rappeler le rĂŽle de la fissuration tectonique et celui de l’hyperpermĂ©abilitĂ© des rĂ©gions karstiques dans la rĂ©duction ou mĂȘme la disparition des Ă©coulements superficiels. 40Une autre consĂ©quence notable de l’accumulation alluviale sur les plaines et les champs d’épandage est le rehaussement du niveau de base des drains les plus actifs par rapport Ă  leurs voisins, ce qui favorise les captures par dĂ©versement Joly et Margat, 1954 ; Joly, 1962 et la rĂ©organisation consĂ©quente des rĂ©seaux hydrographiques. On peut penser que certaines riviĂšres endorĂ©iques ont Ă©tĂ© raccordĂ©es Ă  la mer de cette façon et sont devenues exorĂ©iques, par exemple l’oued Dra au sud de Zagora dans le Sud marocain, ou le haut Niger au coude de Tombouctou. 41Un dernier facteur de dĂ©gradation des rĂ©seaux hydrographiques en milieu sec, qu’il ne faut pas trop minimiser, est l’invasion des talwegs et des Ă©pandages par les dunes dans les intervalles entre les crues. Le sable amenĂ© par l’oued et repris par le vent trouve lĂ  Ă  se fixer grĂące Ă  une humiditĂ© plus grande et une vĂ©gĂ©tation plus dense. Les dunes, barkhanes, nebkhas ou mĂȘme petits ergs, ne rĂ©sistent guĂšre au flot des grandes crues Joly, 1953, mais elles retardent l’écoulement, l’absorbent quelquefois, ou sont prises en charge dans le dĂ©bit solide, ce qui force le courant Ă  dĂ©poser une charge trop forte, prĂ©parant ainsi de nouveaux Ă©pandages et l’invasion de nouvelles dunes. Conclusion 42La situation des eaux sauvages dans les milieux dĂ©sertiques tab. 1 dĂ©coule plus ou moins directement de l’ariditĂ©, qui est la cause initiale, et de la discontinuitĂ© des Ă©vĂ©nements, qui en est le corollaire. L’ariditĂ© se marque par une insuffisance de l’alimentation en eau due Ă  une conjoncture mĂ©tĂ©orologique dĂ©favorable. Les prĂ©cipitations pluviales sont infimes moins de 200 ou mĂȘme 100 mm, mais partout les rosĂ©es matinales sont frĂ©quentes ; la neige ne compte que dans les dĂ©serts Ă  hivers froids, les glaciers dans les hautes montagnes, et les dĂ©serts brumeux sur les littoraux. Cette eau qui arrive au sol est sujette de surcroĂźt Ă  des pertes immĂ©diates forte Ă©vaporation plus de 1 000 mm, stimulĂ©e par une atmosphĂšre sĂšche, une vĂ©gĂ©tation clairsemĂ©e ou absente et de longues pĂ©riodes sans pluie ; forte infiltration, nuancĂ©e toutefois par les Ă©tats de surface, la nature et la structure du substratum gĂ©ologique, mais qui peut aller jusqu’à la constitution d’immenses rĂ©serves souterraines ; usage, enfin, qu’en peuvent faire les humains selon leurs projets et leurs moyens. L’eau qui reste disponible en surface ruisselle selon les pentes ou s’accumule dans les creux du relief en formant des plans d’eau temporaires ou des lacs permanents. Sur les pentes les plus faibles, sous un rĂ©gime d’averses trĂšs localisĂ©es, trĂšs concentrĂ©es mais trĂšs espacĂ©es dans le temps, et sur une vĂ©gĂ©tation trĂšs ouverte, le ruissellement est diffus, en chenaux linĂ©aires ou en nappe. Sur les pentes plus fortes, ou en provenance de rĂ©gions mieux arrosĂ©es, le ruissellement se concentre en chenaux parcourus par des crues d’origine locale ou lointaine, et plus ou moins organisĂ©s en rĂ©seaux hydrographiques, dont beaucoup hĂ©ritĂ©s d’un passĂ© plus humide. Mis Ă  part les rĂ©gions les plus sĂšches, arĂ©iques, totalement privĂ©es d’écoulement, et les grands fleuves allogĂšnes exorĂ©iques qui dĂ©bouchent sur la mer, tous ces rĂ©seaux s’organisent en unitĂ©s fermĂ©es, ou endorĂ©iques. Cet Ă©tat de choses est avant tout d’ordre climatique arĂ©isme et endorĂ©isme sont l’expression directe du climat sur l’hydrographie dĂ©sertique. 43C’est parce qu’il n’y en a pas, ou si peu, ou qu’elle est si mal rĂ©partie, que l’eau est si importante dans le dĂ©sert, mĂȘme quand on ne la voit pas, qu’on la recherche ou qu’on en manque. Exceptionnelle Ă  l’air libre, inexistante parfois pendant de longues pĂ©riodes, c’est le plus souvent en profondeur qu’il faut aller la dĂ©couvrir. Trouver l’eau, la recueillir, la transporter, l’économiser, la conserver sont, dans le dĂ©sert plus qu’ailleurs, les problĂšmes-clĂ©s de la vie. TantĂŽt l’eau fait dĂ©faut parce que l’excĂšs d’ariditĂ© entraĂźne une hydrologie dĂ©ficiente et une pĂ©nurie des eaux sauvages, tantĂŽt un systĂšme hydraulique insuffisant ne permet pas aux eaux domestiquĂ©es de subvenir aux besoins de la population. Le drame est que, dans toutes ces rĂ©gions, le dĂ©sĂ©quilibre est permanent entre les ressources en eau disponibles, forcĂ©ment limitĂ©es, et les exigences impĂ©rieuses de la consommation ordinaire.

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  • carte de profondeur hors gel par rĂ©gions